mardi 26 avril 2022

Simiomancie

 

L'homme du nihil aime les animaux et se délecte dans la compassion, c'est pourquoi il fréquente assidûment les zoos. Parfois, mû par une curiosité morbide, il essaie de lire son destin dans les yeux d'un gorille. Hélas ! Neuf fois sur dix, tout ce qu'il entrevoit est un avenir fait d'ennuyeuse monotonie, de paroles superflues et de solitude, qui n'est pas sans évoquer l'univers du « romancier de l'absurde » Albert Camus !

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Telle une bernique sur son rocher...

 

Cet entêtement à durer que l'on constate jusque chez la bourrelle la plus décatie... Pourquoi ? Pourquoi cet acharnement à exister ? La « réalité empirique » n'est pas déjà assez affreuse ? 

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Calembour

 

L'homme du nihil, qui goûte peu le poststructuralisme, n'aurait jamais cru possible que la lecture de Foucault le déridât. Et pourtant...

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Un dénouement prévisible

 

Comme l'avait prévu Lucrèce, « l'homme du nihil, épuisé par la longue suite des ans, s'achemine au cercueil ». Pour être tout à fait véridique, Lucrèce n'a pas dit « l'homme du nihil », il a dit « tout ce qui vit », mais ça englobe l'homme du nihil (si l'on n'est pas trop regardant).

(Fernand Delaunay, Glomérules)