« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
dimanche 21 avril 2019
Questions de granit
La constatation du Rien (Claudel l'a dit en termes inoubliables) est en relation avec une certaine réalité démesurée, non mesurable, qui échappe aux « mouches molles du savoir » (Jutique). Toute révélation du pachynihil naît de la rencontre avec une démesure qui déchire le Dasein et l'ouvre à l'« infini infundibuliforme » (Banquine) ; elle naît de l'étonnement et de l'incertitude. C'est pourquoi la « philosophie » de l'homme du nihil est toute pleine de points d'interrogation, de ces questions à la fois frivoles et pondéreuses — que Gragerfis appelle des « questions de granit » — celles que posent à la fois les fous et les métaphysiciens et auxquelles il n'y a de réponse qu'ailleurs.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Fatalitas !
Le boyau culier est comme une antichambre de l'inéluctable.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Page de journal
7 mai. — Sous Psamménit, fils d'Amasis et son successeur, le cruel Cambyse, roi de Perse, envahit l'Égypte, tua le roi et les principaux citoyens, exerça partout une égale fureur et y mit le comble par le meurtre sacrilège du bœuf Apis.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Interlude
Dans cet opus, le pénétrant Maurice Cucq éclaire d’un
radical quinquet la passion que nourrissait Simenon pour
la philosophie, et tout particulièrement pour l’infernale
créature heideggérienne, le fameux « Dasein ».
En vente ici au prix de 6 €.
« A real page-turner ! » (The New York Review of Books)
Une idée vivifiante
L'idée du Rien n'est pas un jeu, un divertissement en marge de la vie : elle nous est indispensable ; elle nous ranime en débrouillant nos relations avec la « réalité empirique ». Bref, elle nous rend à nous-mêmes en même temps qu'elle nous ramène à notre vraie patrie : le pachynihil.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Un « roi de la déconne »
6 mai. — Xénophane croit que, par ses parties inférieures, la terre a jeté des racines à une profondeur infinie, et qu'elle est un composé d'air et de feu.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
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