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lundi 22 septembre 2025

État de fait

 

Dans le roman Mystères de Knut Hamsun, le personnage principal, lorsqu'on lui demande qui il est, répond simplement : « Je suis un état de fait. » Cette définition nous convient intégralement et épuiserait presque notre nature (si nous avions une nature à épuiser).
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

mercredi 25 juin 2025

Kuboa

 

Dans son roman La Faim, Knut Hamsun fait inventer à son héros le mot kuboa. Le génial inventeur précise aussitôt que ce vocable ne signifie ni exposition de bétail ni manufacture de tabac ni laine à tricoter. Mais alors ? Serait-il possible qu'il désigne un... mégalithe pellucide ? C'est-à-dire un mégalithe fait d'une matière transmettant la lumière d'une façon diffuse ?
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

dimanche 22 juin 2025

La dernière joie

 

Il arrive un moment dans la vie où l'on n'a plus pour seul plaisir que d'aller de la mairie de Bezons à la gare de Houilles (douze minutes en passant par la rue Albert 1er quand le trafic est fluide). Tout le reste... pouah.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

vendredi 3 novembre 2023

Poteaux d'angle

 

Même quand on est seul — seul comme une pesse sous la pluie, seul comme Franz Kafka —, on a quelques poteaux : Oblomov, Bartleby, Johan Nilsen Nagel...
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

dimanche 1 octobre 2023

Solitude du nihilique

 

Que tout dans la vie est « comédie, escroquerie et bluff », cela devrait crever les yeux. Mais au contraire, c'est celui qui le dit qui y est ! Quant à celui qui le répète, c'est — il faut se pincer — un perroquet !
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

lundi 23 janvier 2023

Fatigue existentielle

 

Être « un état de fait », cela n'est pas de tout repos. C'est même assez fatigant, à la longue.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 20 septembre 2018

Un velléitaire


« Le lendemain soir, il était sur son perchoir et dormait. Alors, une main s'empara de lui et fit le noir, fit le noir immense. »

Exaspéré par l'haeccéité, cette camisole qui l'étouffe et l'écorche jusqu'au sang, l'homme du nihil envie parfois le sort du coq évoqué par Knut Hamsun. Faute de main secourable, une fiole de taupicide fera très bien l'affaire, pense-t-il. Mais ce « noir immense » a tout de même quelque chose d'effrayant... Comme il est un peu lâche, il se recouche, gémit... et le matin suivant, il reste assis en robe de chambre, à la terrasse de la taverne, sur la place du Marché, à boire des verres de « casse-patte », à ruminer la temporalité du temps, la mortalité de l'être mortel... Et puis : « le soir tombe, on n'est plus très jeune ».


(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)