« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
vendredi 22 février 2019
Caractère tabou du « Suisse »
Le tabou qui, dans les diverses sociétés humaines, a toujours entouré l'excrément, correspond parfaitement à la définition que donne Durkheim de ce mot. « On appelle tabou, écrit-il, un ensemble d'interdictions rituelles qui ont pour effet de prévenir les dangereux effets d'une contagion magique en empêchant tout contact entre une chose ou une catégorie de choses, où est censé résider un principe surnaturel, et d'autres qui n'ont pas ce même caractère ou qui ne l'ont pas au même degré. » — Dans le cas du « Suisse », le tabou est destiné à maintenir l'intégrité du monde organisé et en même temps la bonne santé physique et morale du Dasein condamné à expulser de moment en moment des matières fécales. Il empêche celui-ci de mourir et celui-là de retourner à l'état chaotique et fluidique, sans forme et sans repos, qui était le sien avant que les dieux créateurs fussent venus y apporter l'ordre, la mesure et un assortiment d'aliments riches en fibres solubles et insolubles : choux-fleurs, épinards, navets, haricots verts, asperges, etc.
(Théasar du Jin, Carnets du misantthrope)
Aux chiottes Hegel !
La dialectique ? Nous ne goûtons point ces effusions de gerfaut moderato.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Prêle fluviatile
30 juillet. — « La presle fluviatile a la tige striée et les feuilles presque simples. Elle croît sur le bord des rivières et des étangs dont l'eau est vive. Les Romains mangeoient, et encore actuellement les Toscans se nourrissent des jeunes sommités de cette plante. On les fait cuire et on les assaisonne comme les asperges. » (Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Tome XVIII, Paris, Deterville, 1803)
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Vérification expérimentale
« En Amérique Latine, particulièrement aux carnavals de Rio de Janeiro et de Vera-Cruz, où pendant une grande semaine toute la population d'une ville et des environs se mêle, chante et danse, s'agite et expulse des excréments dans une effervescence presque ininterrompue, j'ai pu constater que ma description de l'acte défécatoire, loin d'être chimérique, correspondait pour l'essentiel à des réalités encore vivaces et observables, bien que visiblement en décadence à cause des nécessités de la vie urbaine contemporaine. » (Edmond Chassagnol, Théorie du trop-plein)
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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