« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
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samedi 2 mars 2019
Thèmes du nihilique
Les grands motifs de l'homme du nihil sont le personnage qui tourne le dos au spectateur — caractéristique aussi du romantisme allemand dans l'œuvre de Carus et de Friedrich —, l'indétermination des statues à la frontière du minéral et de l'humain, la profonde nostalgie suscitée par la musique de Schumann, et l'ambivalence de la figure du « monstre bipède », à mi-chemin entre le théâtre et l'enfer dont il apparaît parfois comme le gardien du seuil, et, plus encore, cette pétrification du temps, cet arrêt de la vie dans un suspens sans fin.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
samedi 15 septembre 2018
De Charybde en Scylla
À l'instar du lieutenant Pirogov qui, chez Gogol, oublie en mangeant des pâtés lorrains 1 la « dégelée » qu'il a reçue d'un mari trompé, le sectateur du Rien cherche l'apaisement de ses douleurs nihiliques dans la goûteuse et fort onctueuse musique de Schumann. Mais ce « perlimpinpin prismatique » (Jutique) s'avère aussi redoutable que le cratère funèbre du vide qu'il cherchait à fuir, et finit par l'engloutir tout entier !
1. Les pâtés lorrains renferment, dans une enveloppe de pâte feuilletée croustillante à souhait, une farce à base de porc mariné.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
mercredi 5 septembre 2018
Sursaut
Au contact du « rébarbatif et fétide réel », le suicidé philosophique, hypersensible à l'idée du Rien, devient de plus en plus intransigeant. S'enfermant dans la solitude, il ne trouve bientôt plus de consolation que dans la lecture de Schopenhauer, la musique de Schumann, et les promenades solitaires dans la nature. Et puis, brutalement, il renaît à lui-même. Le sentiment de déréliction, l'angoisse du vide et le dégoût de l'haeccéité cèdent la place à l'exaltation. Son inépuisable énergie lui donne alors la puissance de créer un monument immortel, socle granitique de toute métaphysique future : l'homicide de soi-même. Son destin est accompli.
(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)
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