lundi 27 janvier 2025

Nitchego nie ponimayem

 

La vie, c'est comme de lire du Jakob Böhme ou du Maître Eckhart : on fait « jore » qu'on y comprend quelque chose mais en fait... Et puis c'est rasoir au possible.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Ivrognerie de Marguerite Urcelar

 

Albert Cohen prétend que Marguerite Urcelar ne pouvait écrire que « complètement brindezingue » ; que pour composer son Œuvre au noir, elle avait dû descendre « un nombre effarant de cubis ». Et il faut avouer que la romancière a dans le regard quelque chose de torve, une expression oblique et sournoise caractéristique des adorateurs de Bacchus.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Être ceci (ou cela)

 

Chez les mollusques bivalves, chacun veut être ce qu'il est. La praire se félicite de n'être pas pétoncle, quand le pétoncle se vante d'« avoir commis tous les crimes hormis celui d'être praire ». Chez les hommes, bien sûr, c'est différent. Certains sont si mal dans leur peau qu'ils voudraient être une pierre dure rotacée.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Une veine à exploiter

 

Interpréter la Bible en s'appuyant sur Platon et les stoïciens est généralement considéré comme un bon Philon (d'Alexandrie). Il y a de l'oseille à se faire dans l'apologétique, pour un type débrouillard.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)