Est-ce
cela qui l'a poussée à se défenestrer ? Nul ne peut l'affirmer, mais il
est certain que la « plasticienne » Unica Zürn, en plus d'être atteinte
de schizophrénie et d'une grave dépression, souffrait d'un problème de
cohabitation avec un Bellmer envahissant.
À
force d'élaguer, de décanter, de quintessencier sa pensée, on obtient
quelque chose qui ressemble à un os de seiche. Un os qui resplendit non
dans la cage d'un serin mais dans le silence rutilant du vide.
On
voudrait savoir comment vivre, alors on cherche chez Platon, chez
Leibniz, chez Schopenhauer, chez Maritain, chez André Comte-Sponville,
tout ça pour finalement découvrir — par soi-même ! — que la
meilleure façon de vivre, c'est allongé sur un canapé en laine, la
casquette rabattue sur le nez.