mardi 24 décembre 2024

Langueur monotone de l'être

 

Il n'y a pas que les violons de l'automne qui blessent notre cœur d'une langueur monotone, il y a aussi... l'être. Parce que l'existence, il faut être honnête, c'est loin d'être une partie de plaisir. On a vite fait de se retrouver tout suffocant et blême quand sonne l'heure. Et puis... on transpire faut voir comme. On pue des pieds.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Oblovisme

 

Ne rien faire, c'est perdre son temps, il n'y a pas de doute là-dessus, et l'on sait que le temps est la denrée précieuse par excellence. Mais faire quelque chose est encore pis : on perd son temps et en plus on fait quelque chose ; on participe ! La gênance !
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Justice pour Adamov !

 

Le dramaturge Adamov est injustement oublié. Pourquoi joue-t-on Beckett et Ionesco mais pas Adamov ? C'est systémique ou quoi ?
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Stratégie risquée

 

Émile Cioran a joué gros jeu en appelant le démiurge un mauvais démiurge. S'il y a un au-delà, un jugement dernier, etc., le gars Mimile va entendre parler du pays. Et un autre qui risque de se faire appeler Arthur, c'est Adamov, avec son théâtre de l'absurde. Parce que ça nous étonnerait que le démiurge apprécie beaucoup qu'on tourne ainsi en ridicule sa création.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)