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dimanche 29 septembre 2024

Une idée aux pommes

 

Au premier siècle de notre ère, rapporte Valère Maxime, quand on habitait Marseille et qu'on en avait marre de vivre, on pouvait se présenter devant le conseil des Six-Cents, et on expliquait aux « timouques » pourquoi on en avait marre. Si on était assez convaincant, ils vous fournissaient une potion à la ciguë et... adieu philosophie marcellienne. Pourquoi ça n'existe plus ? C'était pourtant bath, comme idée. C'était presque aussi « aux pommes » que les tableaux de peinture d'Eugène Boudin.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

vendredi 23 août 2024

Terrorisation fantasmée de l'autrui lévinassien

 

Si l'autrui lévinassien se rendait compte à quel point nous l'exécrons, il aurait peur de nous. Ce serait « aux pommes », comme les tableaux de peinture d'Eugène Boudin. Mais tu parles, il ne se rend compte de rien, le pot de pisse.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

dimanche 30 juin 2024

Machine à vide

 

Le peintre Eugène Boudin était du genre obstiné. Il consacra vingt ans de sa vie à essayer de mettre au point un dispositif combinant les principes du scepticisme grec et ceux de la physique du vide pour parvenir sans effort à l'acatalepsie, c'est-à-dire à l'état d'incompréhension complète. Il pensait qu'ayant fait le vide dans sa tête, il pourrait peindre des tableaux « aux pommes ». Mais il dut finalement renoncer.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

mercredi 31 janvier 2024

Immaturité de Boudin

 

Marie-Anne, l'épouse du peintre Eugène Boudin, devait le surveiller en société car il était assez immature et avait tendance à faire l'andouille.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mardi 30 janvier 2024

Un drôle de zigue

 

Anglophile et contempteur de Jeanne d'Arc, le peintre Eugène Boudin semblait une réplique moderne de Cauchon. Comme ce dernier, il s'en dédisait, ce qui n'empêchait pas Charles Baudelaire de trouver ses tableaux « aux pommes ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

samedi 7 octobre 2023

Aux pommes

 

Si l'homme pouvait prendre conscience qu'il est mortel, il ferait moins de bêtises. Il y a fort à parier qu'il resterait allongé et gémirait, conformément aux préconisations du Grandiloque des Carpates. Le mal disparaîtrait de la surface du monde. Ce serait comme les tableaux d'Eugène Boudin, ce serait « aux pommes ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mercredi 13 septembre 2023

Affinités électives

 

Baudelaire ne trouvait pas le général Aupick aux pommes. C'est le peintre Eugène Boudin, qu'il trouvait aux pommes. Le général Aupick, il l'envoyait aux fraises.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

dimanche 9 juillet 2023

Marée basse

 

Il y a longtemps que le nihilique n'est pas allé à la mer quand elle baisse. Il a peur de se retrouver déchalé. Et puis il y a aussi les crabes, ces crabes qui vous pincent les nougats quand vous avez le malheur d'enlever vos sandalettes. Ce n'est pas très engageant. Quand il a envie de voir la mer, il préfère regarder des tableaux de Boudin. Le réel, ce n'est pas son truc.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mercredi 10 mai 2023

Un amateur de nuages

 

Dès que le temps était au beau, Eugène Boudin se faisait du mauvais sang. Car ce qu'il aimait par-dessus tout, c'était peindre les nuages.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

dimanche 23 avril 2023

Baudelaire et Boudin

 

C'est Baudelaire qui a surnommé Eugène Boudin « le peintre des beautés météorologiques ». Il trouvait ce peintre « aux pommes ». Chaque fois qu'il entrait au Salon d'automne, il disait à Poulet-Malassis qui l'accompagnait (ils y allaient toujours ensemble) : « Tiens, voilà des tableaux de Boudin. » Et ensuite : « Prends donc ce fauteuil, tu seras mieux. »
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mardi 24 janvier 2023

Scène de plage à Trouville

 

D'après Albert Camus, Dostoïevski s'est inspiré d'un personnage réel pour créer son Kirilov des Possédés, et ce personnage n'est autre que le « peintre des beautés météorologiques » Eugène Boudin. La version officielle dit que Boudin est mort d'un cancer, mais en réalité (s'il faut en croire Camus), il se serait tué pour prouver au vulgum pecus qu'il était Dieu !

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

lundi 23 janvier 2023

Bloedworst

 

Non content d'avoir un nom désopilant, Eugène Boudin, le « peintre des beautés météorologiques », était souvent servi avec des tranches ou de la compote de pomme — ce qui ne laissait pas de l'irriter.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

samedi 3 décembre 2022

Face à la mer

 

Ces gens qui, comme le peintre Eugène Boudin, demandent à mourir « face à la mer » et se font transporter à Deauville pour y pousser leur dernier soupir, on aimerait les souffleter. À quoi bon faire tant de chichis ? Et qui croient-ils abuser, avec leur « mer » ? Mer ou pas mer, quand il faut y aller, il faut y aller. — Je t'en foutrai de mourir face à la mer, moi, tuouaouar !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

jeudi 19 juillet 2018

Un faiseur de simagrées


En 1862, Eugène Boudin, contre les conseils de ses amis, se met en tête de « peindre le vent lorsqu'il éclaircit ou assombrit à son gré l'horizon marin ou dans une même bouffée gonfle les vagues, les voiles et les jupons des femmes ». Il échoue, comme c'était à prévoir, mais cela n'entame aucunement son « vouloir-vivre ». Les années passent, et en 1898, alors qu'il est à Paris, il se sent défaillir. L'issue fatale est proche, mais le « peintre des beautés météorologiques » fait des manières et demande à mourir « face à la mer ». On le transporte à Deauville où il décède le 8 août au matin dans la villa Breloque au numéro 8, rue Oliffe. Il est enterré le 12 août au cimetière Saint-Vincent, à Montmartre.

« Mourir face à la mer » ! Non, vraiment !


(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

mercredi 9 mai 2018

Une terrible méprise


Pourquoi, dans Crime et châtiment, Raskolnikov décide-t-il d'assassiner la « vieille bique », si ce n'est pour se prouver à soi-même que « rien n'est » ? Il échoue lamentablement, mais cela n'entame aucunement sa détermination à « mettre à bas les structures empaillées de la raison pure ». Les années passent, et en 1898, alors qu'il termine sa période de relégation en Sibérie, il se sent défaillir. L'issue fatale est proche, mais le « transgresseur arrogant de l'ordre moral » fait des manières et demande à mourir « face à la mer ». On le transporte à Deauville où il décède le 8 août au matin dans la villa Breloque, au numéro 8, rue Oliffe. 

Ce n'est qu'après avoir livré la dernière partie de son roman à Katkov que Dostoïewski s'aperçut de sa terrible méprise : il avait pris pour Raskolnikov le peintre Eugène Boudin ! Il supprima donc subito presto cette fin par trop rocambolesque.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)