Selon
Théophraste, le temps est un accident du mouvement, lui-même
conséquence nécessaire de toute activité. D'où il découle que si l'on ne
fait rien, le temps disparaît et l'on est immortel. Nous en avons
toujours eu l'intuition bergsonienne, ce n'est pas pour nous vanter.
Ayant
réussi, en naissant, à s'échapper du néant, l'homme dit : « C'est fini,
je ne veux plus y retourner ». Alors quand il apprend qu'il est mortel et
qu'il va bientôt devoir le réintégrer, il l'a sec.