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samedi 3 juin 2023

Un vrai de vrai

 

Il est difficile de faire plus humaniste de la Renaissance que Marsile Ficin. Son petit bonnet en pilou ; son accointance avec Gémiste Pléthon ; ses études auprès de Jean Argyropoulos ; sa tentative de synthétiser le christianisme et le platonisme... Tout le dénonce. Tout l'accuse. Un humaniste ! De la Renaissance !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

samedi 2 avril 2022

Conjectures

 

Quand Descartes dit que l'homme est un mélange de pensée pure et d'étendue géométrique, il est probable qu'il a en vue — pour ce qui est de l'étendue géométrique — les « grosses dondons ». Pour la pensée pure, c'est moins clair : peut-être Marsile Ficin ?

(Fernand Delaunay, Glomérules)

vendredi 29 mars 2019

Harpe


Dans son De Vita Sana, Marsile Ficin enseigne à tirer parti de l'influence favorable de la mélancolie (pour écrire de beaux vers), et à conjurer les dangers qui ne cessent de l'accompagner (au premier rang desquels l'homicide de soi-même). Pour éloigner ces dangers, il préconise d'écouter des concerts de harpe, instrument qui selon lui soulage des terreurs et des angoisses phobiques inspirées par le pachynihil.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

samedi 22 septembre 2018

Discipline


Le retour au Grand Rien suppose patience, modestie, humilité et maîtrise de soi, s'il faut en croire Marsile Ficin (De Vita Coelitus Comparanda) : « L'homicide de soi-même n'est pas le fait de celui qui mange trop ni de celui qui ne mange pas assez. Il n'est pas le fait de celui qui dort trop ni de celui qui fait de trop longues veilles. Il est le propre de l'homme qui est tempéré dans sa nourriture et sa récréation, qui est retenu dans toutes ses actions, qui a réglé son sommeil et ses veilles. L'homicide de soi-même met fin à toute peine. »

(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

samedi 1 septembre 2018

Renaissance


Quoiqu'il ne soit pas un humaniste — c'est peu dire ! — l'homme du nihil se voit comme « le dernier homme de la Renaissance, avec votre permission » et se croit en droit de disputer le titre de « représentant majeur du néoplatonisme médicéen » à Marsile Ficin.

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

mercredi 22 août 2018

Boussoles


Pour vivre, je me réfère incessamment à l'épopée de Gilgamesh, au Bardo Thödol, aux écrits de Marsile Ficin.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

vendredi 27 juillet 2018

Un poissard


Le professeur Paul Cantonneau, de l'Université de Fribourg, aisément reconnaissable à sa moustache en accent circonflexe et à son binocle, est un être « poursuivi par le guignon ».

Dans l'Étoile mystérieuse, alors qu'il vient de monter à bord de l'Aurore, il est assommé par la valise de Tintin que Philippulus le Prophète a malignement laissé choir du haut du mât. C'est à cette occasion qu'il déclare — et l'on croirait entendre un « homme de la Nature et de la Vérité » venant d'être frappé par l'idée du Rien — « Je... j'ai reçu un coup terrible... comme un poids énorme qui m'est tombé sur la tête... ».

Dans les Sept Boules de cristal, il tombe dans un sommeil léthargique après qu'une boule de cristal lancée par l'indien Chiquito a atterri dans son bureau. — C'est ce qu'on appelle ne pas avoir de veine !

Dans sa Theologia Platonica, Marsile Ficin, ce représentant majeur du néoplatonisme médicéen, recommande expressément d'éviter la compagnie de tels « dévergeots ».


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

jeudi 19 juillet 2018

Tenailles incisives


L'idée première des tenailles incisives pour l'amputation du Moi revient sans nul doute à Ambroise Paré. Ainsi, dès 1552, il écrivait dans la seconde édition de ses Playes d'hacquebutes et d'haecceité, fol. 43 : « Et si l'alteration et carie est au Moy, et que raison vous persuade n'y auoir autre remede que d'amputer ledit Moy (pour ce qui ne se peult faire en tel endroit auec scie) sera necessaire user de tenailles incisiues, ainsi qu'il appert par ceste figure suyuante. » Et cette figure représentait le Moi de Marsile Ficin, ce représentant majeur du néoplatonisme médicéen, pris dans une tenaille.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)