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jeudi 31 juillet 2025

Self-taught philosophy

 

On voudrait savoir comment vivre, alors on cherche chez Platon, chez Leibniz, chez Schopenhauer, chez Maritain, tout ça pour finalement découvrir — par soi-même ! — que la meilleure façon de vivre, c'est allongé sur un canapé en laine, la casquette rabattue sur le nez.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

mercredi 30 juillet 2025

De omnibus

 

À force de pratiquer le doute systématique, on en vient à mettre en question le principe d'identité de Leibniz et à se demander si véritablement la capitale du Guatemala est la capitale du Guatemala — ou si elle ne serait pas, par exemple, celle du Honduras.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

mercredi 29 janvier 2025

Vérités créées et animosité de Leibniz

 

Gottfried Leibniz avait une dent contre Descartes à cause des vérités créées qui lui paraissaient le comble de l'abomination. Pourtant, de l'avis de tout le monde, Descartes était un « type au poêle ».
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

mercredi 19 juin 2024

Contingence leibnizienne

 

Dans la vie, tout est hasard, concours de circonstances, facultatif ; l'environnement où l'on se trouve, les gens que l'on fréquente, tout. Cette « contingence leibnizienne » est déprimante au plus haut degré. Comment s'intéresser à des choses, à des lieux, à des gens facultatifs ? C'est humiliant, à la fin.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

jeudi 18 mai 2023

Harmonie préétablie

 

Locke : Qui parle ici d'harmonie ? Ah, c'est toi Gottfried ?
Leibniz : Oui, et ?
Locke : Oh, rien. Je me demandais juste. 
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

vendredi 12 mai 2023

Meilleur des mondes

 

Quand il avait un pet de travers, Leibniz se consolait en se répétant que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Sa femme lui disait qu'il était « sistrophoné », mais il était têtu et rien ne pouvait l'en faire démordre. Ce n'est que quand il attrapa un panaris qu'il mit un peu d'eau dans son vin et admit que la réalité empirique n'était peut-être « pas si géniale que ça en fin de compte ».
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

vendredi 7 avril 2023

Monade

 

« Il rentrait chez lui, là-haut, vers le brouillard. Elle descendait dans le Midi, le Midi. » On voit que chez Michel Fugain comme chez Husserl, la monade caractérise le rapport intersubjectif — ici entre un homme qui remonte vers le brouillard et une femme qui descend dans le Midi (le Midi). Plus précisément, Fugain et Husserl désignent tous deux par le terme monade la conscience individuelle, l'individualité en tant qu'elle représente à la fois un point de vue unique, original sur le monde et une totalité close, impénétrable aux autres consciences individuelles ou individualités. Ce n'est pas du tout comme chez Leibniz !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 19 janvier 2023

Leibniz vs. Pilli

 

Selon le capitaine Oscar Pilli — qui s'oppose sur ce point à Heidegger et à Leibniz — la question n'est pas tant de savoir « pourquoi il y a en général de l'étant et non pas plutôt rien » que d'établir « qui a tué le chacal ami de l'homme (pour l'amour que je te porte) ».

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 26 novembre 2021

Dangers de l'aperception leibnizienne

 

« À leur arrivée dans la pachyméninge, les images de la réalité empirique subissent une filtration glomérulaire, après quoi elles entrent dans les tubules du conscient intérieur... et c'est le drame. » (Achille Bourdoulous, Intoxication par la réalité empirique : persistance d'une maladie oubliée, Thèse pour le diplôme d'État de docteur en médecine, Limoges, 1925)

(Fernand Delaunay, Glomérules)

samedi 30 mars 2019

Sournoiserie de la nécessité leibnizienne


Derrière les inflorescences des ancolies se cache la tige inerme de l'odieuse nécessité.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

mercredi 9 janvier 2019

Points de vue


Les philosophes, de Çankara à Pascal et à Leibniz, ont défini volontiers la réalité comme un ensemble de rêves bien liés. L'homme du nihil, lui, la voit plutôt comme une « tourte » nauséabonde abandonnée au pied d'un mur par un malotru, dans laquelle il doit faire très attention de ne pas poser le pied.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

jeudi 1 novembre 2018

Caractère irascible de Leibniz


« Irrité de ce que Spinoza l'avoit saisi aux parties honteuses, au lieu de le prendre au baudrier, d'un coup de poing il lui fit sauter toutes les dents. La pudeur lui fit pardonner la vengeance, puisque le prince-électeur, qui étoit présent, loua publiquement le courage et la modestie de Leibniz ; il lui donna des bracelets et des colliers, ainsi qu'une pyxide à concepts richement ornée, et lui défendit d'en venir dans la suite aux mains avec des métaphysiciens hollandais, de peur qu'il n'arrivât quelque chose de plus sérieux que la lutte. » (Guillaume de Moulines, Vie de Leibniz, Imprimerie bibliographique, Paris, 1806)

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

samedi 27 octobre 2018

Montfaucon


« Cette grande fosse, fermée par une grille, se situait au centre du gibet. Les ossements des martyrs de la nécessité leibnizienne y étaient jetés au fur et à mesure qu'ils se détachaient du squelette ou lorsqu'on avait besoin de place pour y accrocher les nouveaux arrivés. »

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

jeudi 6 septembre 2018

À la manière de Leibniz


La pensée de se détruire entre dans la pachyméninge du suicidé philosophique « par des différentielles » et non par une « simple division, multiplication » : non par des actions arithmétiques, mais par un insensible processus d'érosion du « vouloir vivre » dont la contrepartie est une suite d'accroissements très petits — à la Leibniz — de la lassitude d'être ceci ou cela.

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

mardi 21 août 2018

Acère


Est dit acère tout ce qui est privé de cornes, de tentacules, d'antennes. « L'acère spiritualisme de Leibniz m'a rendu malade comme un chien ; j'ai appelé Raoul toute la nuit. »

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

samedi 18 août 2018

De la digestion du philosophe


« Un métaphysicien allemand de la grosse espèce, que M. de Réaumur avoit en sa disposition, fut destiné à ces expériences ; il lui fit d'abord avaler un tube de fer-blanc ouvert par les deux bouts, dans lequel il avoit assujetti avec un fil un concept presque aussi long que le tube, mais qui n'avoit qu'environ le tiers de son diamètre ; le philosophe fut mis aussitôt sous une grande cage à poulets, où il eut à syllogiser à son ordinaire. Environ vingt-quatre heures après, le sectateur de Leibniz rejeta ce tube par le bec ; il ne parut avoir souffert aucune pression de la part de son estomac, on n'y voyoit aucun vestige d'aplatissement, et le fil même qui attachoit dedans le concept et qui environnoit de plusieurs tours le dehors du tube, étoit parfaitement sain et entier ; un des deux bouts étoit parfaitement fermé par une sorte de bouchon formé de monades que le métaphysicien avoit précédemment mangées, et imbibé d'une espèce de bouillie qui pénétroit au-delà de la moitié du tube. Le concept qui y étoit renfermé se trouva réduit presque au quart de son premier volume, ce qui en restoit étoit demeuré attaché au fil, et paraissoit couvert d'une bouillie probablement produite par celles de ses parties qui avoient été dissoutes ; il avoit à peu près son ancienne couleur, mais il s'en falloit beaucoup qu'il eût la même consistance : en tirant doucement ce concept avec la pointe d'un canif, on le mettoit en charpie ; son odeur ne ressembloit point à celle de la viande pourrie, elle n'étoit ni aigre, ni pénétrante, mais plutôt fade. » (Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, Paris, 1756)

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

mercredi 1 août 2018

Tu l'as trop écrasé, César, ce Port-Salut !


Malgré le nominalisme que professe par défi le suicidé philosophique, il incline à croire à l'existence ontologique réelle des catégories transcendantales, écrasé qu'il est par la monstrueuse puissance des concepts, ces « choses mentales » en dépit desquelles les pauvres existences particulières arrivent pourtant à vaincre, parfois — et notamment dans la pratique de l'homicide de soi-même —, la loi maudite de la contingence leibnizienne.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

vendredi 13 juillet 2018

Contingence leibnizienne


« Vers 8 heures hier, les gendarmes de la communauté de brigades de Sarrebourg ont reçu un appel leur signalant que le toit d'une voiture émergeait de quelques centimètres de la surface gelée du canal de la Marne au Rhin. Une patrouille s'est rendue sur place, bientôt rejointe par un véhicule des sapeurs-pompiers de Gondrexange.

Visiblement, la voiture se trouvait là depuis plusieurs heures : l'eau avait déjà gelé sur plusieurs centimètres autour d'elle, dans le trou qu'elle avait formé dans la glace.

À un moment, l'inclinaison du soleil a permis de mieux voir ce qu'il y avait à l'intérieur du véhicule. Un gendarme a alors remarqué qu'un homme se trouvait à la place du conducteur. Des renforts ont été appelés, mais quand les plongeurs de Sarreguemines sont arrivés, il n'y avait rien à faire pour sauver le malheureux, depuis longtemps asphyxié et frigorifié.


En milieu de matinée, les gendarmes ont pu se faire une idée de l'identité du défunt, ayant reçu l'appel d'un employeur de Nancy. En arrivant à son bureau, ce dernier avait trouvé un message d'un de ses salariés l'avertissant de sa décision de mettre fin à ses jours. Il disait se sentir "écrasé par la monstrueuse puissance des concepts" et vouloir échapper, par l'homicide de soi-même, à "la loi maudite de la contingence leibnizienne". 

La voiture au fond du canal semblait correspondre à la sienne, ce qui fut confirmé lorsqu'elle fut tirée de l'eau. Et quand les enquêteurs eurent enfin accès à l'intérieur de la voiture, l'homme de 64 ans put être formellement identifié.

Pour l'instant, la thèse du suicide est privilégiée. Mais l'enquête de la brigade de recherches de Sarrebourg n'est pas finie, et aucune piste n'est définitivement écartée. » (L'Est Républicain, 1sup>er mars 2018)


(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

jeudi 17 mai 2018

Principes de la nature et de la grâce fondés en raison


« Un drame conjugal s'est déroulé ce jeudi en fin de matinée dans une maison occupée par un couple de septuagénaires sur la commune de Villard-de-Lans.

Après qu'elle lui eut posé la question leibnizienne "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien", l'homme de 79 ans a violemment frappé son épouse à la tête avec un maillet. Le forcené s'est ensuite rendu dans son atelier où il a tenté de mettre fin à ses jours en s'égorgeant avec une disqueuse "pour se prouver à soi-même que rien n'est", selon les premiers éléments de l'enquête. 

Entre-temps, sa femme, bien qu'ayant perdu beaucoup de sang, a eu la force d'appeler les secours. Très gravement blessés, l'épouse et son mari ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et une équipe du Samu avant d'être transportés par l'hélicoptère de la Sécurité civile à l'hôpital Michallon de Grenoble-La Tronche. Leurs jours sont toujours en danger. 

L'enquête a été confiée aux gendarmes de la compagnie de Grenoble, qui ont commencé à compulser la Monadologie "pour en avoir le cœur net". » (Le Dauphiné, 24 novembre 2016)

(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)