vendredi 7 avril 2023

Que pour les Pipils

 

« Ol sonuf vaorsag goho iad, balt lonsh calz vonhpo. Sobra zol ror i ta nazps. » S'il faut en croire l'ethnologue Malinowski, les Pipils croient dur comme fer que cette formule permet de se rendre invisible et insensible aux artifices du Grand Tout. Nous n'y voyons aucune objection — mais nous craignons que ça ne marche que pour les Pipils.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Sur les traces de « Dédé »

 

Il y a chez le nihilique une dimension malrucienne qui ne laisse pas d'inquiéter. Ira-t-il jusqu'à dévaliser des temples khmers pour assouvir sa folle passion du Rien ?
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Démonstration muette

 

Il ne suffit pas de dire que l'expérience qui nous conduit à nous étonner de l'existence du monde est indicible, comme le fait Wittgenstein ; il faut encore ajouter qu'elle est inconcevable. Et c'est précisément ce que déclare — muettement — le nihilique en restant dans son lit, où il « fait le mort, comme un cloporte ».
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Monade

 

« Il rentrait chez lui, là-haut, vers le brouillard. Elle descendait dans le Midi, le Midi. » On voit que chez Michel Fugain comme chez Husserl, la monade caractérise le rapport intersubjectif — ici entre un homme qui remonte vers le brouillard et une femme qui descend dans le Midi (le Midi). Plus précisément, Fugain et Husserl désignent tous deux par le terme monade la conscience individuelle, l'individualité en tant qu'elle représente à la fois un point de vue unique, original sur le monde et une totalité close, impénétrable aux autres consciences individuelles ou individualités. Ce n'est pas du tout comme chez Leibniz !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)