vendredi 6 mai 2022

Ensorcellement

 

Comme le Mômo, l'homme du nihil a la sensation d'avoir été envoûté. Sinon, comment expliquer que la « réalité empirique » lui donne une telle impression de cauchemar ? Aurait-il été marabouté par quelque Professeur Boubacar ou Diakité ? Et si oui, pourquoi ? 

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Esprit frère

 

Le compositeur allemand Jean-Sébastien Bach peut être considéré comme un précurseur de l'homme du nihil. Primo, il a composé une cantate intitulée Ich habe genug — titre que l'on pourrait traduire par : « J'en ai assez et plus qu'assez du fétide et rébarbatif réel » ; deuzio, cette cantate se termine par l'aria Ich freue mich auf meinen Tod, ce qui, traduit de l'allemand, donne : « D'avance, je me réjouis de ma mort par ingestion de taupicide ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Un don fâcheux

 

L'homme du nihil a un flair de pointer pour déceler le bluff en toute chose. C'est pour cela — entre autres — que les personnes du sexe ne le supportent pas. Le bluff est pour elles comme l'eau pour le « poiscaille » : un élément vital et gare à celui qui ose le dénoncer.

(Fernand Delaunay, Glomérules)