Vincent van Gogh, Jules Pascin, Nicolas de Staël, Mark Rothko, tous étaient peintres et tous se sont suicidés. Peut-être que s'ils avaient suivi l'exemple du Parmesan, et fait de leur Moi une sorte de meule — qu'un maître calibreur aurait alors pu frapper avec un marteau spécial pour détecter les fissures et les vides indésirables —, ça les aurait sauvés ?
À
l'instar des dessins et tableaux de Pascin, notre « conscient intérieur »
est nimbé d'une indicible tristesse. Allons-nous, comme le peintre,
nous ouvrir les veines des deux bras, écrire avec notre sang « Adieu
Lucy » sur les murs de l'atelier, enfin nous pendre à la poignée de la
porte ? Être inhumé d'abord au cimetière de Saint-Ouen puis transféré
plus tard au cimetière du Montparnasse à la demande de notre famille ?
Ou bien... ne rien faire ? — Nous connaissant, sans doute ne rien
faire.