Léon Bloy
essaya d'emprunter une somme à Porto-Riche mais celui-ci s'excusa en
disant qu'il était « sans un » et conseilla à Bloy de taper plutôt la
comtesse Greffulhe.
Évoquant
les gars de la campagne, Léon Bloy parle de « l'obtuse bassesse de ces
hypocrites fauves ». Il ne peut pas piffrer les gars de la campagne,
c'est clair.
Dans
un de ses articles, le journaliste Émile Goudeau traite Léon Bloy de « porphyrogénète dévoyé ». On devine qu'il s'agit là d'un équivalent
pédantesque de « pot de pisse ». D'ailleurs, ça commence pareil.
Le
22 février 1913, Léon Bloy note dans son Journal : « Tribulation
parfaite. » Et c'est ça. C'est exactement ça — la vie. Une tribulation
parfaite. — Si tant est, évidemment, que quelque chose puisse être
parfait en ce « monde de néant ».
Le
mot brucolaque désigne, chez les Grecs modernes, le cadavre d'un
excommunié, animé par le démon et qui interpelle les vivants. — Robert Férillet, écrivain brucolaque. (Léon Bloy, La Femme pauvre,
1897, p. 148)
La matière fécale — la « merdre » — est, comme le furent jadis les magasins Dufayel (selon Léon Bloy), « un outrage et un défi permanent à la vie surnaturelle ». (Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
L'homme moderne, cet être qui « communique » comme l'on respire, fait penser à un cadavre victime d'un sortilège vaudou, à un mort qui parle. Mais il correspond aussi très bien à la définition que donne Léon Bloy du bourgeois, à savoir un individu « qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou paraît vivre sans avoir été sollicité, un seul jour, par le besoin de comprendre quoi que ce soit ».
En d'autres termes, bien qu'il incarne à merveille le Rien, il n'a jamais été visité par l'idée du Rien — ni par aucune autre idée, à vrai dire. (Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)