lundi 2 mai 2022

Hécatombe

 

En 1910, le philosophe Henri Bergson s'aperçoit qu'il ne peut pas en même temps se curer les doigts de pied — à Poughkeepsie ou ailleurs — et jouer au billard avec Edmond Husserl. Il définit alors l'action « une hécatombe de possibles ». Mais en réalité, c'est l'être qu'il aurait dû dire. Car on extermine aussi une infinité de possibles en restant allongé dans son lit ou assis sur une chaise de jardin. Qu'on agisse ou non, on n'y coupe pas. Cela est-il vrai ? 

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Hommage à Ferdine

 

Le « monstre bipède », là, c'était pas à croire... Lili, moi, Bébert, La Vigue... Tout le monde aux astibloches !... sautez ! rigodon !...

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Éloge du félidé

 

Le chat est tout ce que l'homme n'est pas : digne en toute circonstance ; indomptable ; et il se colle au prose la propagande du gouvernement.

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Maudites commissions

 

La vie serait à peu près supportable si l'on n'était pas obligé d'aller faire les commissions de temps en temps (la petite, la grosse et celles pour la bouffetance). On n'aurait plus besoin de sortir de son lit et on pourrait dormir... dormir...

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Centres d'intérêt

 

Les gens qui ont des « centres d'intérêt » sont insupportables. Ils veulent vous obliger à partager leurs marottes alors que l'on dépense déjà toute son énergie à résister à la « réalité empirique » qui cherche par tous les moyens à vous rendre maboule. Aux chiottes, les « centres d'intérêt » ! Du balai !

(Fernand Delaunay, Glomérules)