samedi 26 janvier 2019

Interlude

Jeune fille lisant Prière d'incinérer. Dégoût de Luc Pulflop

Automate


L'excrément, par ses seules mœurs cavernicoles, possède déjà des titres suffisants pour expliquer l'intérêt qu'on lui porte, l'émotion qu'il suscite communément. Mais ce ne sont pas les seuls. Il se présente de plus, avertit M. Léon Binet, comme « une machine aux rouages perfectionnés, capable de fonctionner automatiquement ». — Et il est de fait que sa reptation dans le « boyau culier » paraît inconsciente et spontanée, pour tout dire automatique !

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Socialisme utopique mon cul


À chaque instant, le monde croule et se désintègre, mais c'est pour être aussitôt refait à neuf par les insanes disciples de ce détestable vermisseau, de ce « Cabet ».

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Festin de pierres


31 janvier. — « Chez d'autres individus, on peut voir le lobule de l'oreille atrophié ou hypertrophié, et Frigerio dit avoir observé, à la prison de Pesaro, un criminel fou homicide à type félin et avec un énorme lobule, lequel, entres autres aberrations, offrait celle d'avaler journellement un grand nombre de pierres (allotriophagie). » (Dr Émile Laurent, Le criminel aux points de vue anthropologique, psychologique et social, Paris, Vigot Frères, 1908)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune femme lisant l'Océanographie du Rien de Raymond Doppelchor

Espaces


Dans le même temps que la science contemporaine multiplie les espaces représentés (espaces de Finsler, de Fermat, hyper-espace de Riemann, espaces topologiques de Baire, de Haussdorff, de Hilbert, de Schwartz, espaces abstraits, généralisés, ouverts, fermés, denses en soi, clairsemés, etc.), il n'a jamais été aussi difficile à l'homme du nihil de trouver une place où poser son Moi œdémateux.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Crime et châtiment


L'existence comme expiation spongieuse de l'être.


(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Chez les fous


28 janvier. — « Durant mes visites dans ce triste séjour et après l'avoir quitté, j'éprouvais un sentiment fiévreux de terreur et de mélancolie que ne parvinrent à dissiper ni le mouvement de la voiture, ni l'aspect de Paris, ni mon éloignement des aliénés. Je croyais retrouver dans chaque personne que je rencontrais les symptômes de la démence, et je frissonnais en reconnaissant chez toute cette population qui se croisait autour de moi le crâne aigu de l'idiot, le masque proéminent de l'imbécile, les gestes saccadés du maniaque ou le regard égaré du furieux. » (Samuel-Henri Berthoud, Études sur Bicêtre, Paris, 1836)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)