jeudi 16 janvier 2025

Brûlez tout

 

Tous les écrivains devraient avoir auprès d'eux un Père Matthieu qui se charge de les convaincre de brûler la deuxième partie de leurs Âmes mortes — et même la première, tant qu'ils y sont, car tout ce fatras de mots ne vaut pas un clou. Ba, be, bi, bo, bu !
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Un pifasse

 

Chez Rimbaud, tout est fabriqué ; tout est faux. Ce béjaune vous dégoûte à tout jamais de la poésie. Mais ses vers, pour faux qu'ils soient, exercent une action persistante autant que délétère sur le « conscient intérieur » du sujet pensant. Il est caïman impossible de s'en débarrasser. Rimbaud est un « polluant éternel » — un pifasse.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Rigidité cadavérique

 

Quand on regarde un Macchabée, on en vient fatalement à se demander si la « rigor mortis » n'est pas un stratagème pour se soustraire à la politique d'hellénisation pratiquée par les Séleucides au IIe siècle av. J.-C.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Pipettisme aggravé

 

Georges Perec se souviendrait de Lee Harvey Oswald et de son fusil Mannlicher-Carcano s'il s'intéressait un tant soit peu à l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Il se souviendrait de l'officier J.D. Tippit et du teckel de Jack Ruby, mais pensez-vous... Il n'en tient que pour Puig-Aubert dit Pipette !
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)