dimanche 17 mars 2019

Interlude

Jeune femme lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier

Un exilé de l'infini


Chez l'homme du nihil, tout est éloignement, absence. Comme l'infortuné Bellérophon, il erre dans le vide, loin des dieux, loin des hommes, dans le stérile « désert de Gobi de l'existence ».

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Ruine


Ce « temple qui fut » — mon conscient intérieur.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Caghuse


26 mars. — Pour parvenir à l'ataraxie, le philosophe Ptolémée de Cyrène (qui fut le maître de Sarpédon et d'Héraclite) recommande de « graisser largement de saindoux un faitout ; d'y mettre un jarret de porc ; de l'entourer d'oignons entassés ; de saler et poivrer ; de fermer hermétiquement et de cuire pendant une heure et demie à feu moyen. » Comme l'a remarqué Gragerfis, cette « recette de vie » n'est pas sans présenter des ressemblances avec celle de la caghuse picarde.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune femme lisant Philosopher tue de Jean-Guy Floutier

Faut s'y faire


De longues années de cohabitation avec une « mégère difforme au faciès d'hippopotame » avaient convaincu l'homme du nihil de la véracité de cet axiome dostoïevskien : l'homme est un être qui s'habitue à tout.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)