vendredi 7 novembre 2025

Stéphaton ou la connaissance inutile

 

Être seul de sa rue, peut-être même de son quartier, à savoir que le soldat romain qui tendit à Jésus une éponge imbibée de vinaigre s'appelait Stéphaton — et devoir mourir !
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

Was machst du hier ?

 

On se sent dans le réel comme Hölderlin devait se sentir chez le charpentier Zimmer : mal à l'aise ; pas à sa place ; et ça pue la résine (ou quelque chose).
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

Un gautiériste


« Alors ? T'es mallarméen, il paraît ?
— Non, je suis gautiériste. Depuis que j'ai lu le Capitaine Fracasse, je ne jure plus que par Gautier. Je trouve que l’écriture gautiériste, tel un mécanisme en marche vers l’épiphanie poétique, tend à rendre l’art immanent à elle-même (à l'écriture gautiériste, c'est-à-dire). Jusqu’à l’effacement des sutures, mon vieux ! Jusqu’à ce que soient à la fois dépassés et effacés les artifices et instruments qui servaient jusqu’alors cette immixtion, jusqu’au point où “la sphère de la littérature renferme la sphère de l’art.”
— Bon diousse.
— Nous nous interrogerons ici sur le rôle de cette nostalgie picturale dans l’écriture : l’art de l’écrivain ne doit-il pas reconnaître une forte dépendance à cette nostalgie ?
— Ah, je ne sais pas, gars. J'avoue que je n'y ai jamais réfléchi. Bon, il faut que j'y aille. Alors ciao, hein ! Arrivederci !
— Ouais, aux fines herbes. » 
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

Ô ma patrie !

 

Quand on pense à la quantité de souffrance qui existe à chaque instant dans le monde, on est envahi par une immense tristesse de Chopin.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)