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samedi 22 novembre 2025

Toujours la mort

 

Tragique destinée que celle du Mômo ! Un jardinier l'a trouvé un matin, assis sur son lit, un soulier à la main. Mort ! Comme avant lui Giacomo Leopardi, René Panhard, Georg Cantor et tant d'autres... La mort, la mort, toujours la mort !...
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

mardi 28 octobre 2025

Suspicion de maraboutage

 

On espère toujours que sa tête d'autrefois va revenir, sa tête de quand on était jeune, mais c'est le contraire qui se produit : on ressemble de plus en plus à une momie. Serait-on, comme le Mômo, victime d'un envoûtement ? A-t-on été marabouté par quelque Professeur Boubacar ou Diakité ?
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

vendredi 8 août 2025

Ciguri

 

Artaud le Mômo prétend que le peyote permet d'entrer en contact avec Ciguri, « dieu de la prescience du juste, de l'équilibre et du contrôle de soi ». Mais Artaud, il ne faut pas croire tout ce qu'il dit. Son âme est malade. Le printemps était trop vert, elle a mangé trop de salade.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

mardi 13 mai 2025

Pis-aller

 

Quand le Mômo ne pouvait pas mettre la main sur du péyote ou de l'opium, il lisait du George Sand : François le Champi, parfois La Petite Fadette. C'est le docteur Toulouse qui le lui avait conseillé. Ça le calmait un peu, mais ce n'était quand même pas la même chose.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

dimanche 11 mai 2025

Artaud ou le bonnet de nuit couronné

 

La frénésie du Mômo est amusante, sa dilection pour le péyote également, ainsi que sa manie d'être envoûté, mais lui-même paraît manquer totalement d'humour. On ne l'imagine pas demander au docteur Ferdière comment il va yau de poêle.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

samedi 5 avril 2025

Agitation du Mômo

 

Artaud le Mômo était un écorché vif doublé d'un agité. Non seulement il consommait du péyote, mais d'après Adamov, il tapait sur le toit du taxi avec son parapluie en gueulant : « À l'asile d'Ivry ! À l'asile d'Ivry ! »
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

mercredi 22 janvier 2025

Consommation du Dante

 

Vers l'âge de trente-cinq ans, le Dante s'est soudain retrouvé dans une forêt obscure (una selva oscura). Il avait perdu « la voie droite », dit-il (la diritta via). Nous comprenons qu'il s'était écarté du droit chemin et mis à fumer de la « beuh » si ce n'est du « shit ». La forêt obscure, c'est celle de la drogue. C'est celle dans laquelle se perdront à leur tour Henri Michaux, Antonin Artaud et Jacques Kérouac.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

vendredi 10 janvier 2025

Particules

 

Les mésons sont des hadrons, donc des bosons. Ils possèdent un spin entier. Comme Antonin Artaud mais pour d'autres raisons, ils sont très instables, leur demi-vie étant inférieure à un dix-millionième de seconde. Ils s'entendent assez bien avec les gluons et sont, comme ces derniers, considérés comme des médiateurs de l'interaction forte. Si l'on voulait les accabler, on pourrait dire qu'en empêchant les quarks de se disperser, ils permettent l'existence de l'univers tel que nous le connaissons.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

samedi 7 décembre 2024

Humain, trop humain

 

Emmanuel Kant jouait les durs, il critiquait la raison pure, la raison pratique, la faculté de juger, mais il y a fort à parier que devant une belle paire de « biberons Robert », il se serait senti comme Antonin Artaud à son retour du Mexique : envoûté.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

mercredi 17 juillet 2024

Relents haschichins

 

Quand on lit Le Procès, La Métamorphose ou Joséphine la cantatrice, on ne peut s'empêcher de se demander si Kafka ne fumait pas de la « beuh » ou du « shit » pour inventer des histoires aussi baroques. Cela ferait de lui un précurseur de Jacques Kérouac et des poëtes de la « Beat Generation », et ce ne serait pas très glorieux. Encore heureux qu'il ne consommait pas des « champis » ou du péyote. Cela eût fait de lui un successeur de George Sand ou un précurseur du « Mômo » !
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

vendredi 27 octobre 2023

Toujours la mort

 

Tragique destinée que celle du Mômo ! Un jardinier l'a trouvé un matin, assis sur son lit, un soulier à la main. Mort ! Comme avant lui Leopardi, René Panhard, Georg Cantor et tant d'autres... La mort, la mort, toujours la mort !...
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mercredi 25 octobre 2023

Une exception : les poëtes barbus

 

Artaud le Mômo dit plus ou moins que tous ceux qui ont créé quelque chose, que ce soit des poëmes, des sonates, des tableaux de peinture ou des théorèmes, ne l'ont fait que pour échapper à l'enfer. Et c'est sans doute vrai, sauf pour les poëtes barbus : eux font « jore ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

samedi 8 avril 2023

Abricotier-guitoune

 

Pour le pauvre Mômo, la vie se résumait à un abricotier-guitoune, c'est-à-dire à une station pérenne dans un cabanon aux fragrances sucrées (dirigé par le docteur Gaston Ferdière).
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 27 janvier 2023

Thérapie radicale

 

Pour se guérir du dégoût d'avoir un Moi, nul besoin de pharmacopée, de chocs électriques (comme ceux qu'a infligés l'infâme docteur Ferdière au Mômo) ou de clystères outrageants. Un revolver Smith & Wesson chambré pour le .44 russe fait parfaitement l'affaire.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mardi 20 décembre 2022

Dangers du contrepoint

 

On court un grand risque, quand on se proclame le contrapuntiste du convulsif et du suave : le risque de passer pour un bredin. Prenez le peintre Van Gogh. Prenez le poëte Antonin Artaud dit le Mômo. Mais il y en a d'autres. — Il y en a bien d'autres...

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mardi 29 novembre 2022

Poubelles de la littérature

 

Voici Hugo. Tout le monde l'adore parce qu'il a écrit les Misérables, Notre-Dame de Paris et tout un tas de conneries du même acabit. Et voici Antonin Artaud dit le Mômo. Lui a écrit l'Ombilic des limbes et personne ne peut le blairer.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

lundi 21 novembre 2022

Aux chiottes James Joyce

 

À défaut de pouvoir être James Joyce, on dit qu'on aime James Joyce et le tour est joué, on est un « connoisseur », on est auréolé de la grandeur supposée de James Joyce. Mais aux chiottes, tout ça. James Joyce nous fait suer, il est suprêmement pénible en plus d'être borgne, nous ne prétendrons pas que nous l'aimons et comme dirait le Mômo : « Pensez de moi ce que vous voudrez ».

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

Maudire soulage

 

S'il n'y a pas de Dieu, alors tous les grands imprécateurs, les Lautréamont, les Artaud, ont perdu leur temps, pis encore, ils se sont ridiculisés. Mais ce n'est pas bien grave puisque vivre signifie de toute façon se ridiculiser. Et puis il y a des gens — ceux que « l'être » a poussés à bout — chez qui le besoin de maudire est incoercible. De fait, le psychologue américain John Tussord l'a montré, maudire soulage.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

vendredi 28 février 2020

Le silence du taupicide


Grand lecteur des poëtes maudits, l'homme du nihil se reconnaît frère de Crevel, Essénine, Nerval. Mais celui qu'il chérit entre tous, c'est le légendaire « Mômo », dont l'énergie agressive et blasphématoire, la créativité proliférante lui donnent « des frissons presque partout ». Son œuvre, par contraste, est d'une concision qui équivaut à un refus, à une fin de non-recevoir : « Se taire, se figer, s'emmurer, se momifier dans le silence du taupicide ». Son unique poëme, composé de cette seule phrase, est aussi sa lettre d'adieu.

(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)

jeudi 31 janvier 2019

Apostrophe au Mômo


Le souffle du pachynihil congèle la pensée, précipitant la stratification puis l'érosion de l'esprit. Pas vrai Artaud ?

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)