« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
samedi 23 mars 2019
Musset dépassé
Énervé par l'idéalisme fichtéen, démoralisé par la lecture de Georges Perec, glacé par le doute, l'homme du nihil en arrive à envier la froideur et l'impassibilité du cadavre. C'est aller plus loin encore que Musset dans le désabusement : il n'était pas descendu jusqu'à ces fatales profondeurs, le chantre malheureux de Rolla !
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Résection
Ce petit couteau est pour extraire de l'humain l'aberration de la pensée.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Bélier
11 mars. — Vitruve (liv. X, ch. XIX) prétend que le bélier fut imaginé par les Carthaginois au siège de Gades. Il fut, par la suite, perfectionné par Cétras de Chalcédoine ; enfin, au siège de Byzance, par Polyde le Thessalien, qui servait sous les ordres de Philippe, roi de Macédoine et père d'Alexandre.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Un terrible fiasco
Oubli, mort, néant, tel est le rêve de l'homme du nihil. Las de vivre, il a essayé de fermer son âme aux impressions humaines et de chercher la paix au désert. Vaine attente ! Au lieu de la béatitude de l'ascète, il n'a trouvé, outre des ronces, des reptiles affreux et quelques rocs retors, que « la morne impuissance et l'incurable ennui » !
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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