vendredi 22 novembre 2024

Effronterie cruelle de la jeunesse

 

« Jeunesse, belle jeunesse, reviens ! », s'exclame-t-on, imitant le rêveur de la fiction de Jean-Paul (La Nuit du nouvel an). Mais elle ne revient pas. Et non seulement elle ne revient pas, mais elle menace d'appeler les flics, la garce ! Elle gueule partout qu'on lui a mis « la main au pot » !
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

Noli me tangere

 

À la mort : « Arrière, poussière !... Laisse-moi !... Je fais le zouave, entends-tu ?... Je fais le zouave !... »
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

L'être est une tête de veau à la vinaigrette

 

Normalement, quand on ne sait rien sur l'être et qu'on a le malheur d'être interrogé, on n'en mène pas large. Mais Heidegger, lui, ça ne le dérangeait pas. Il disait ce qui lui passait par la tête. Il inventait au fur et à mesure. Son excuse était que selon Aristote, « l'être se dit de multiples façons » — alors pourquoi pas comme ça aussi.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

Parle plus fort

 

La voix de l'homme ne porte pas. Ses lamentations se mêlent aux cris perdus des moutons des tabors, et on ne comprend rien à ce qu'il dit. Dieu (s'il existe) ne risque pas de l'aider, dans ces conditions.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)