« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
vendredi 12 avril 2019
Éclat de l'éphémère
Grâce au jus de pruneau, le constipé savoure enfin le « prodigieux éclat de l'éphémère ». Ce qui jamais peut-être ne reviendra brille en effet pour lui d'une tragique intensité : « ... le cas n'apprend qu'en sa défaite à embaumer ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
La difficile vie de Luc Pulflop
Je me tords en un spasme congru que presque ne dilue le flux énantiotrope du vocable.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Goût du caïman
22 avril. — Il paraît que la chair du caïman est assez savoureuse ; c'est du moins ce que disent les Indiens d'Amazonie qui manifestement la trouvent à leur goût.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Nostalgie du Rien
Exclu du rêve, de la contemplation, exempt de tout désir et de tout idéal, l'homme du nihil se sent devenir pierre. Pour lui, le monde est « un brugnon pourri dont le noyau est du vide ». Seule l'autre réalité — le pachynihil — lui permet encore de supporter l'existence. Sans cette ouverture, celle-ci n'est plus que cendre morte, désert de poussière. Le pachynihil, c'est « très exactement cela en nous qui se rétracte quand nous entendons parler de séries algébriques », écrit un auteur qu'il connaît bien, Robert Musil. Mais comment recouvrer cette part d'insaisissable si ce n'est par l'homicide de soi-même ?
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Page de journal
21 avril. — Une lettre d'Aristéas à Philocrate atteste que des auxiliaires juifs furent envoyés en aide à un Psammétique dans une guerre contre le roi des Éthiopiens.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
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