« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
dimanche 5 mai 2019
Convolvulus
L'homicide de soi-même est un défi à l'idéalisme fichtéen qui nous enseigne la logique et l'efficacité pratique. Pourtant, la pensée de se détruire prospère à la manière du liseron, et envahit bientôt la pachyméninge du Dasein. C'est que le suicide exprime ce que ne veut pas voir la vie quotidienne ; il reflète une expérience plus profonde : celle du Rien.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Vilebrequin
Le vocable, immatériel vilebrequin, perfore le drap fantaisiste de l'Être.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Ricin
29 mai. — Pline (liv. 23, chap. 4) dit qu'on fait avec les pédoncules du ricin des mèches qui donnent une clarté divine, bien que son huile, qui est purgative, rende un feu obscur, ce que l'on doit attribuer à son épaisseur et à son gluant.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Angoisse et dérision
Dans l'homicide de soi-même, chacun peut, à sa guise, explorer les voies de toutes sortes que la technique rend possibles, de la plus rustique défenestration aux procédés les plus sophistiqués. Tout est permis, tout est intéressant, on accepte tout, il n'y a ni norme ni règle ni tradition d'aucune sorte. Une telle ouverture devrait joyeusement exalter les inspirations ; pourtant, sauf exceptions, le suicide est triste et son rayonnement noir. Serait-ce parce qu'il voit le jour dans un climat d'angoisse et de dérision ? Nous ne pouvons ici que poser la question.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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