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jeudi 26 septembre 2024

Bonne compagnie

 

Schopenhauer n'eût-il écrit que son apophtegme du porc-épic qu'il mériterait déjà de figurer au panthéon de la Pensée universelle (en compagnie de Raymonde-Élise Doise et de ses immortelles Vacances à Plomenez).
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

vendredi 6 septembre 2024

Gros mots

 

Quand on pense que certaines personnes disent fiduciaire... Que d'autres (ou parfois les mêmes) boivent des « mêlé-casses »... L'être humain est vraiment d'une bêtise incommensurable. Schopenhauer a raison de l'appeler un pue-du-cul et un mange-merde.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

dimanche 25 août 2024

Exercices de ceci ou de cela

 

Schopenhauer en rajoute un peu. Sauf malchance exceptionnelle, la vie n'est pas l'exercice du pire, elle est plutôt l'exercice de l'emmerdant. Mais ce n'est déjà pas mal.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

jeudi 23 mai 2024

Schopenhauerification du Moi

 

Quand on a un peu roulé sa bosse dans la « réalité empirique », on envisage le monde comme une représentation du sujet connaissant, et ce dernier comme une sorte de pot de pisse qui ne se connaît soi-même que comme volonté, et encore. Au plan moral, on s'oppose à l'eudémonisme de Baruch Spinoza.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

vendredi 10 mai 2024

Lectures nocives

 

Pour le chat, vivre consiste à faire de longues siestes au soleil et à dévorer de succulentes croquettes Canaillou, tandis que pour l'homme, ainsi que l'a noté le « romancier de l'absurde » Albert Camus, la vie est faite d'ennuyeuse monotonie, de paroles superflues et de solitude. Pourquoi ? Le chat n'a pas lu Dostoïevski ni Schopenhauer ni Fernando Pessoa, voilà pourquoi.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

vendredi 22 mars 2024

Les Bidasses explorent les structures de l'intuition objectivante (Réal. Claude Zidi)

 

Schopenhauer soutient que n'importe quel homme est tous les hommes ; que quand on en a vu un, c'est comme les « films de bidasses », on les a tous vus.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

mardi 23 janvier 2024

Incertitude épistémique

 

Schopenhauer dit que quand on considère le problème de l'immortalité de l'âme, c'est comme quand on regarde le film Deliverance : on en vient fatalement à se poser la question « Was Drew actually shot ? » C'est ce que les philosophes appellent « l'incertitude épistémique ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

jeudi 21 décembre 2023

Monde comme volonté etc.

 

Schopenhauer a écrit qu'il n'y a pas d'actes, pas de pensées, pas de maladies qui ne soient volontaires. Avec tout le respect que l'on doit à ce philosophe, cela paraît douteux pour les pensées et les maladies, et c'est même complètement invraisemblable pour la maladie par excellence : celle d'exister.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

dimanche 3 décembre 2023

Pipo, Dario et Mimile

 

Les écrivains sont désormais considérés comme des amuseurs, peu importe le genre dans lequel ils donnent. Et s'ils n'amusent pas, gare : le petit bâton dans les oneilles. Allez écrire que « rien n'est » ou que « seul le pire arrive », après ça.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

vendredi 24 novembre 2023

Alicament

 

La philosophie de Schopenhauer, non seulement est nutritive, mais elle guérit les blessures de l'âme. C'est un « alicament ». Quant à Schopenhauer lui-même, c'était un « rurbain » puisqu'il habitait un « très techouai yonvipa » (en fait une clinique psychiatrique, celle de Herisau dans le canton d'Appenzell).
— Tu confonds avec Robert Walser.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

jeudi 16 novembre 2023

Please, sir, may I have some more ?

 

Schopenhauer n'était pas fan du comput de l'Écriture. Il préférait le comput hindou (qui fixe le temps raisonnable d'une vie humaine à cent ans et non à soixante-dix).
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mercredi 8 novembre 2023

Presque comme Leopardi

 

Héritier de Leopardi, le nihilique s'est enfermé dans la bibliothèque familiale (au figuré) et en est ressorti dix ans plus tard malingre, déprimé et atteint de spondylarthrite ankylosante (au figuré). Il est arrivé trop tard pour que sa méditation métaphysique et lyrique sur le tragique de l'existence fasse de lui un précurseur de Schopenhauer, de Nietzsche, de Freud et de Cioran, mais à quelques années près c'était bon.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Refoulement nietzschéen

 

Dans sa philosophie et dans sa vie, Schopenhauer accordait une grande importance à la pitié, tandis que Nietzsche trouvait ce sentiment trop « gnangnan ». Mais en réalité, le « penseur paradoxal » faisait « jore ». Il jouait les durs. Telle une pompe à révérence parler merde mal réglée, il « refoulait ». Car en 1889, à Turin, avec le bourrineau, c'est bien un accès de pitié qui provoqua son effondrement, non ? Nous ne sommes quand même pas fous !
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Les blagues de l'oncle Arthur

 

L'éditeur de Schopenhauer, Friedrich Arnold Brockhaus, raconte dans ses mémoires que l'inventeur du pessimisme, loin d'être un bonnet de nuit, avait un naturel facétieux. Il aimait demander aux gens qu'il rencontrait : « Herr und Frau Rien-de-bon-de-cette-affaire haben einen Sohn. Wie heißt er ? » Et la réponse attendue était évidemment Jonathan.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

jeudi 19 octobre 2023

Insuffisance de la chose

 

Fin mars 1916, l'écrivain portugais Mário de Sá-Carneiro envoie une lettre à Fernando Pessoa pour lui annoncer qu'il va bientôt se suicider. Quelques jours après, il « fait la chose » avec une « jeune Parisienne » (il semble que ce soit la seule fois de sa vie où il ait « fait la chose »). Le 26 avril, dans la chambre d'un hôtel du 9e arrondissement de Paris, il revêt son smoking, avale de la strychnine et attend la mort. « La chose » n'avait pas suffi à raviver son vouloir-vivre schopenhauerien.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mercredi 18 octobre 2023

À vérifier

 

Est-il vrai, comme le disent Schopenhauer et Folantin, que seul le pire arrive ? Ce serait une chose à vérifier, si on avait le temps et les pépettes.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mardi 3 octobre 2023

En peau de lapin

 

Personne— pas même Schopenhauer lui-même, probablement — n'a lu Le Monde comme volonté et comme représentation en entier. Il y a trop de mots, c'est écrit trop petit et — il faut dire la vérité — c'est un peu rasoir. Par contre, il y a plein de gens qui font « jore » qu'ils l'ont lu. Ça fait bien, il faut croire. Et pour jouer les héros tragiques, ça coûte moins cher que de se suicider. — N'est-ce pas ?
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mardi 26 septembre 2023

Glace Jampi

 

Admettons que Schopenhauer ait raison, que la vie ne soit qu'un pendule oscillant de la souffrance à l'ennui. Il reste quand même tous les moments entre les deux positions extrêmes du pendule. De quoi sont-ils faits ? De dégoût ? Peut-être de chagrin ? Ou de pitié ? Pas de crème à la pistache, en tout cas. Car — et cette fois c'est Nietzsche qui le dit — « la vie n'est pas une glace Jampi. »
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

vendredi 22 septembre 2023

Schopenhauerisme viticole

 

Le pessimiste nous fait penser à ce vigneron dont le meursault évolue qui, voyant que l'on dresse un gibet dans la cour, croit que c'est à lui qu'on le destine et se dit que décidément, la vie ne se présente pas sous les meilleurs auspices de Beaune.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

vendredi 25 août 2023

Gaffe schopenhauerienne

 

Après une visite au bagne de Toulon, Arthur Schopenhauer, alors adolescent, écrit dans son Journal de voyage : « Il n'y a pas à dire, c'est beau, une ville, la nuit ! » — Il avait pris le bagne de Toulon pour le philosophe Jean Grenier !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)