mercredi 1 février 2023

Médiocrité du réel

 

Le « monde », qu'ils disent, et son « infinie diversité ». Mais peut-être qu'ils plaisantent ? Tout ce capharnaüm est fait d'atomes, eux-mêmes faits de quarks, de gluons, et d'autres particules plus ou moins dégoûtantes. Il n'y a pas de quoi s'extasier. Merde !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Nullité de l'existence

 

Toute vie ressemble à la course d'un rat dans un labyrinthe. Résultat, quand on a lu une biographie, on les a toutes lues. C'est toujours pareil : le quidam naît, il s'agite un peu, et puis il « décède ». Parlez d'une intrigue !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Projets de déménagement

 

Installer son Moi névropathe dans une pomme, cela serait beau. Mais il y a un risque : celui du pépin calfeutré dans la loge de l'ovaire, avec lequel il faudrait cohabiter. Alors ? Peut-être élire domicile dans un atome maigrelet et taiseux ?
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Accoutumance à l'incertitude

 

Dans ce « monde de néant », il est impossible de savoir quoi que ce soit avec certitude, pas même si ceci est notre main — et il est notoire que le philosophe Wittgenstein trouvait ça « bisquant » (« diese Situazion ist sehr biskant », disait-il à Karl Popper). Mais on se fait à tout, et dans ses Souvenirs, sa sœur Gretl affirme qu'il avait fini par s'y faire.
 
 (Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)