mardi 30 décembre 2025

Monde comme volonté

 

Personne — pas même Schopenhauer lui-même, probablement — n'a lu Le Monde comme volonté et comme représentation en entier. Il y a trop de mots, c'est écrit trop petit et — avouons-le — c'est vite lassant. Par contre, beaucoup de gens font « jore » qu'ils l'ont lu. Il faut dire que pour jouer les ténébreux, c'est moins onéreux existentiellement que le suicide.
 
(Fernand Delaunay, Glomérules)

Un lecteur de Deleuze

 

On passe sa vie à faire semblant, mais quand il faut mourir, il n'y a plus de semblant qui tienne. Les masques tombent et l'être humain se montre pour ce qu'il est : une machine-organe, un rhizome, un pli. Il a dû lire du Deleuze, ce n'est pas possible.
 
(Fernand Delaunay, Glomérules)

Mélodistes hors pair

 

Si nous entendons encore une fois l'expression « un mélodiste hors pair », nous allons voir rouge à un point que ce n'est même pas imaginable.
 
(Fernand Delaunay, Glomérules)

Schopenhauerisme viticole

 

Le pessimiste nous fait penser à ce vigneron qui, voyant que l'on dresse un gibet dans la cour, croit que c'est à lui qu'on le destine et se dit que la vie ne se présente pas sous les meilleurs auspices de Beaune.
 
(Fernand Delaunay, Glomérules)