Quand l'homme du nihil fait le
bilan de sa fastidieuse épopée dans le « désert de Gobi de l'existence »,
l'expression qui lui vient à l'esprit est « une vie pour rien ». Il a beau
refaire l'addition, le total est toujours égal à zéro. Mais pourquoi te
frapper, homme du nihil ? Tu sais bien, et depuis longtemps, que toute
vie est « pour rien », non ? — Si, si... je le sais, mais... c'est tout
de même un peu fort de café !
(Fernand Delaunay, Glomérules)