On aimerait,
comme Sadegh Hedayat, être l'auteur d'une littérature crépusculaire et
insolite, marquée par la hantise du suicide. On aimerait décrire les
mœurs persanes avec humour et poésie. Il faut dire qu'on a beaucoup de
points communs avec Hedayat : on est hanté par ses démons ; on vit en
marge de la société ; on porte un regard désespéré, teinté d'une ironie
impitoyable, sur l'absurdité du monde et l'inguérissable folie de l'âme
humaine... Mais là s'arrête la ressemblance. Car loin d'être un esprit
libre dans la lignée d'Omar Khayyam, on est de Bezons !
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)