« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 3 avril 2019
Naufragé du kantisme
Sur les décombres de l'idéalisme transcendantal fleurissent le mépris des hommes, l'amertume, le sarcasme, et même la haine — car le désespoir peut rendre méchant ! Revenu de l'illusion ontologique critique, l'étant existant s'enferme dans un réduit sordide et sans lumière d'où il n'aperçoit qu'un incompréhensible et répugnant tourbillon de poussière. Tout sombre dans le vide, dans l'indescriptible. « Il n'y a donc que le néant, finalement... — Salop de Kant ! »
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Page de journal
5 avril. — M. Auguste Hahn, dans une dissertation sur le gnostique Bardesane, établit que le mètre de la poésie syriaque consistait non dans la quantité mais dans l'accent !
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Une dégoûtante maladie
Dans Existence et objectivité, Gabriel Marcel prétend que « la pure conscience d'exister ronge comme un ulcère ». Plus fort encore, dans son Journal métaphysique, il confie que la lucidité, cette « sorte de névrose », lui a fait perdre le goût de vivre, de se nourrir, de marcher, et même de se laver les pieds !
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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