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samedi 8 février 2025

Quel petit vélo à guidon chromé ?

 

Edmond Husserl ressemblait un peu au capitaine Chester. Alors quand il le croisait dans un couloir de l'Université de Fribourg, Heidegger se mettait en position de haka — cette danse rituelle pratiquée par les Maoris — et beuglait : « Fidji ! Fidji ! Fidji !... Bouldou ! Bouldou ! Bouldou !... Aya ! Aya ! Ayayaaaa !... » Le phénoménologue en restait chaque fois « comme deux ronds de frite ». Il essayait d'en extraire un schéma abstrait, une idée pure, une essence, mais rien à faire. La seule conclusion qu'il pût en tirer était que Heidegger avait « un petit vélo ».
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

jeudi 16 janvier 2025

Pipettisme aggravé

 

Georges Perec se souviendrait de Lee Harvey Oswald et de son fusil Mannlicher-Carcano s'il s'intéressait un tant soit peu à l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Il se souviendrait de l'officier J.D. Tippit et du teckel de Jack Ruby, mais pensez-vous... Il n'en tient que pour Puig-Aubert dit Pipette !
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

dimanche 12 janvier 2025

Mémoire sélective de Perec

 

Georges Perec se souvient de Puig-Aubert dit Pipette, mais bizarrement, il ne se souvient pas du gardien de but Dino Zoff dont le nom évoque pourtant celui d'un grand saurien du Mésozoïque. Il a la mémoire sélective, à ce qu'il paraît.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

lundi 30 décembre 2024

Hypermnésie

 

L'écrivain Georges Perec dit La Patate avait le don de se souvenir que Michel Butor était né à Mons-en-Barœul. Quand l'occasion se présentait, il faisait usage de ce don pour divertir ses amis.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

mercredi 25 décembre 2024

Tentative de calembour (d'un lieu parisien)

 

Le décanat est la dignité ou la fonction de doyen. Si l'écrivain Claudio Magris avait été doyen, on aurait pu parler du décanat de Magris, mais il ne l'a pas été, pour autant que nous sachions.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

samedi 15 juin 2024

Allergie à l'oulipisme

 

Quelqu'un qui n'aime ni soi-même ni les autres, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il aime non plus les petits jeux littéraires d'un Georges Perec. Au contraire, ces singeries oulipiennes le courroucent au suprême. Les enchevêtrements de contraintes ordonnées selon un bicarré latin orthogonal d'ordre dix, ça lui donne envie de cogner.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

samedi 23 décembre 2023

Je me souviens de Je me souviens

 

Dans un ouvrage dont on préfère ne pas se souvenir pour ne pas mettre en branle une cauchemardesque regressio ad infinitum, l'écrivain Roland Brasseur se souvient du Je me souviens de Georges Perec.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

jeudi 2 novembre 2023

Où es-tu, Li Po ?

 

Chaque fois que Georges Perec lui rendait visite, le poëte Li Po se cachait dans un placard, sous un lit ou derrière un paravent. Il n'aimait pas les exercices de style et était en particulier allergique aux palindromes. Et Perec chaque fois se demandait : « Il est où, ce con de Li Po ? »
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mercredi 19 juillet 2023

Né trop tard

 

Quoiqu'il n'ait jamais couru après les honneurs, le nihilique aurait été flatté d'être reconnu comme « le chantre de l'absence douloureuse ». Malheureusement, c'était déjà pris (par Georges Perec).
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mercredi 12 juillet 2023

Souvenir cuisants

 

Aux chiottes, le basilic ! Aux doubles-vécés, la farigoulette ! Du balai, la publicité des années 70 pour le fromage Cantadou ! Georges Perec était peut-être ravi de se souvenir, mais nous non. Surtout de bêtises pareilles. Et l'autre crétin, là, avec sa toque de cuisinier, qui soi-disant se décarcassait... Oh, bon Dieu ! On en aura subi, dans ce « monde de néant »...
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

dimanche 21 mai 2023

Je me souviens du Rien

 

Le jour où on se prendra pour Georges Perec (si ce jour arrive), on dira qu'on se souvient du personnage de Phalempin interprété par le fantaisiste Sim. Mais d'ici là... motus ! Le Rien ! Le Rien !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

samedi 20 mai 2023

Oulipisme frénétique

 

« Et Georges Perec colporte trop l'occulte. » Cette phrase, non contente d'être un palindrome, comporte exactement sept fois la lettre e. Sept, la racine carrée de quarante-neuf !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mercredi 22 mars 2023

Le choc de l'agouti

 

On ne croit ni à Dieu ni à diable. On ne croit pas non plus à l'existence des choses de Georges Perec — la fameuse « réalité empirique » des philosophes. On se dit « nihilique ». Les années passent. Un jour, au Jardin des Plantes, on contemple un agouti. Stupeur ! Crainte ! Tremblement ! On est contraint de réviser sa position et de reconnaître en ce rongeur terrestre à la robe brun chiné la main de la divine Providence !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 3 mars 2023

Un obsédant tam o' shanta

 

Il y a des choses qu'il vaudrait mieux ne pas avoir lues. Ce tam o' shanta dont parle Perec... Porté par un marin en chandail jaune vif... Il nous aura poursuivi. Peut-être pas à mobylette, mais il nous aura poursuivi.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mardi 24 janvier 2023

Souvenirs

 

Au crépuscule de sa vie, l'écrivain Georges Perec se souvenait du champion de rugby à XIII Puig-Aubert surnommé Pipette. Il se souvenait aussi de Paul Ramadier et de sa barbiche. Le nihilique, lui, se souvient du portrait du général Bagration appendu au mur du salon de Sobakévitch en compagnie de Miaoulis, Canaris, Mavrocordato, et de l'héroïne Bobelina aux fortes cuisses.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

samedi 21 janvier 2023

Anticlimax

 

On entre dans la vie en fanfare, mais très vite, on est démoralisé par la lecture de Georges Perec (entre autres choses).

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mercredi 26 octobre 2022

Drôle d'idée

 

L'écrivain Georges Perec — il en fait l'aveu dans un de ses livres — s'était mis en tête de « chercher en même temps l'éternel et l'éphémère ». Quand il lut ça, le nihilique s'exclama : « Moi aussi ! » Mais tandis que le « chantre de l'absence douloureuse » cherchait l'éternel et l'éphémère dans l'écriture et dans le ressassement de souvenirs insipides, le nihilique décida, on ne sait pourquoi, de les traquer dans une tête de chien couché !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

mercredi 14 septembre 2022

Asthénie benthique

 

Est-ce parce qu'ils ont lu certain livre de Georges Perec ? Toujours est-il que les pleuronectiformes (plies, soles, flets, flétans, cardeaux, limandes, turbots, carlottins, barbues, cardines) cessent très jeunes de nager et se couchent sur le fond marin. La face tournée vers le fond se décolore, l'œil qu'elle portait émigre sur la face supérieure, qui se pigmente, le « poiscaille » se laisse envahir par la torpeur et fait l'expérience de l'indifférence absolue.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

jeudi 8 septembre 2022

Meurtre phantasmé de Perec

 

Parfois, pas très souvent, le nihilique rêve de noyer l'écrivain Georges Perec dans une bassine de matière plastique rose. Son côté hircin l'a toujours irrité (la petite barbiche). Et il fait un peu trop « monsieur le malin ». Oui, enfin... ça ou autre chose...

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

samedi 23 mars 2019

Musset dépassé


Énervé par l'idéalisme fichtéen, démoralisé par la lecture de Georges Perec, glacé par le doute, l'homme du nihil en arrive à envier la froideur et l'impassibilité du cadavre. C'est aller plus loin encore que Musset dans le désabusement : il n'était pas descendu jusqu'à ces fatales profondeurs, le chantre malheureux de Rolla !

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)