Affichage des articles dont le libellé est Luca Ghérasim. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Luca Ghérasim. Afficher tous les articles

mardi 28 octobre 2025

Méditations michaldiennes

 

Paul Celan et Ghérasim Luca se sont tous deux suicidés en se jetant dans la Seine, « dans l'onde amère où tout s'oublie ». Henri Michaux a rendu hommage à Paul Celan dans une « Méditation sur la fin de Paul Celan », mais il n'a pu rendre hommage à Ghérasim Luca dans une « Méditation sur la fin de Ghérasim Luca » vu qu'à la mort de ce dernier lui-même avait déjà quitté ce monde (il ne s'est pas jeté dans la Seine mais a été percuté par un train de marchandises).
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

dimanche 17 août 2025

Mais les vers souverains demeurent

 

De tout l'œuvre d'un poëte, ne restent souvent que quelques vers, ou même quelques mots. Lait noir de l'aube pour Celan, métaplaques métalliques pour Ghérasim Luca... Toute une vie pour quelques mots, est-on tenté de dire. Mais ça valait le coup. Ça valait le coup — sûrement.
 
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)

samedi 25 janvier 2025

Vienne la nuit

 

Le temps est un vrai fidgarce. Quand on voit ce qui coule sous le pont Mirabeau... Des amours défuntes, passe encore, mais faut voir le reste... Paul Celan, Ghérasim Luca... Faut avoir le cœur bien accroché.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

samedi 31 décembre 2022

Métaplaque métallique

 

Le poëte Ghérasim Luca a fait jore que s'il se suicidait, c'était « parce qu'il n'y a plus de place pour les poëtes dans ce monde » (cf. sa lettre d'adieu), mais si ça se trouve, c'est juste que sa gow l'avait largué. Comme même ! Du coup ! Il s'est jeté dans la Seine, du coup.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 21 mars 2019

Discrétion et modestie du suicidé philosophique


La poësie moderne nous a accoutumés à des violences verbales, à des gesticulations effrénées, cris de révolte, sarcasmes claironnants, vastes incantations, etc. Chez le suicidé philosophique, rien de tel. Une voix sourde, presque terne, discrètement mesurée. Pas de formules impérieuses et lapidaires comme chez le pénible René Char, nulle de ces retentissantes « métaplaques métalliques » chères à Ghérasim Luca. Comme si le suicidé philosophique tenait à passer inaperçu, non point par quelque fausse vanité, mais par une réelle tendance à sous-évaluer son œuvre, ce  monument pourtant pharamineux qu'est l'homicide de soi-même. « Accepter sans histoire ses limites, son manque d'éclat, son incertitude, réussir à ne pas feindre le génie, mais se brûler la cervelle élégamment et proprement » (Songeries néantiques, p. 178). Curieusement, cette absence d'éclat, cette pudeur — parfois un peu crispée —, cette réserve à la limite du silence attirent la sympathie et ouvrent à une relation quasi personnelle avec le chantre de la révolvérisation du Moi. On aurait presque envie, soi aussi, de « se faire sauter le couvercle ».

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

dimanche 16 septembre 2018

Métaplaque métallique


Le 9 février 1994, le poëte Ghérasim Luca met fin à sa pondéreuse existence en se jetant dans la Seine « puisqu'il n'y a plus de place pour les poètes dans ce monde » comme il l'écrit dans une lettre d'adieu. À vrai dire, son travail manifestait depuis le début une véritable « obsession de la mort sous toutes ses formes », au dire de Gragerfis qui ne se montra donc pas autrement étonné.

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)