lundi 22 avril 2019

Inferno


L'enfer, ce sont les gros viscères anonymes de la matière.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Interlude

Jeune fille lisant l'Océanographie du Rien de Raymond Doppelchor

Étonnement


À chaque instant, l'étonnement rajeunit le regard : « rester là comme un enfant à m'étonner et me réjouir en silence quand je suis dehors sur la plus proche colline » : telle est pour Hölderlin l'attitude du poëte. Et de même l'homme du nihil :

      « n'importe quoi me surprend : une touffe d'herbe sous des
      arbres, l'ombre, la couleur pâle, presque surnaturelle, du
      pachynihil, la temporalité du temps, la mortalité de
      l'être mortel, l'haeccéité... »


Eh oui, cher homme du nihil. L'idée du Rien a le pouvoir de nous faire redevenir des enfants émerveillés et joyeux. Mais il arrive que s'y mêle le sentiment du mystère, et même la sorte de crainte qu'inspire toute rencontre authentique avec l'« absolu ténébreux ». Alors... achtung bicyclette !

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Cœnure


Au dire de Gragerfis, le cœnure serait la larve d'une espèce de ténia vivant dans le cerveau des moutons et dans la cavité viscérale des lapins.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)