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samedi 13 janvier 2024

Apprendre à vivre

 

Qu'ils s'appellent Platon, Hegel ou Bergson, les philosophes vont vous apprendre à vivre, vous allez voir, bande de salops !
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

lundi 11 décembre 2023

Amor fati

 

Les ceusses qui acceptent de bonne grâce la maladie, la vieillesse, la mort, et d'être traités comme des paillassons par les personnes du sexe, ces ceusses doivent être des lecteurs de Hegel ou de Nietzsche, ce n'est pas possible autrement (en tout cas, chapeau).
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

dimanche 10 décembre 2023

Exploit des idéalistes

 

Les idéalistes allemands, Kant, Hegel, Fichte, et cætera, ont reconnu le caractère hallucinatoire de la « réalité empirique ». C'est ce qu'on appelle un bel exploit intellectuel, ou nous ne nous y connaissons pas.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

lundi 20 novembre 2023

Deux plus deux font cinq

 

Dostoïevski n'était peut-être pas très « fute-fute », mais il a compris une chose qui a complètement échappé à Kant et à Hegel : la Raison n'est pas « fun ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mardi 24 octobre 2023

Discussion impossible

 

Chestov a eu tort d'argumenter. Il aurait dû se contenter de traiter les Kant, Hegel, Husserl et consorts d'empapaoutés. On ne discute pas avec ces gens-là. Car quoi qu'on dise, ils ont la « raison » pour eux, les salops.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

dimanche 16 juillet 2023

Du rififi chez les penseurs

 

Il ne faudrait pas croire que les « penseurs » s'apprécient entre eux. Et ça se comprend car penser, c'est avant tout dénigrer. Ainsi, Schopenhauer tenait Hegel pour un imposteur doublé d'un imbécile.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mardi 13 juin 2023

Coup de foudre

 

Georges Hegel marchait au bord de la piscine tandis que le concept sommeillait dans un transat. Ils se sont vus, ils se sont souri, il n'a rien fallu de plus.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

jeudi 13 avril 2023

Pan sur le bec

 

Schopenhauer ne ratait jamais une occasion de se payer la fiole de Hegel. Ainsi, il dit à un endroit de son Monde comme volonté etc. que chercher un dessein dans l'histoire est comme chercher une tête de chien couché ou un risotto aux asperges (ein Risotto mit Spargel) dans les nuages : on les y trouve parce qu'on les cherche — mais à part ça...
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 2 avril 2023

Une crise du Grandiloque

 

Un jour qu'il patientait dans la salle d'attente d'un médecin, le « négateur universel » Émile Cioran fut pris d'une crise d'angoisse hégélienne et se mit à gueuler : « Tout ce qui est réel est rationnel ! Tout ce qui est réel est rationnel ! » Mais au lieu d'une réaction kierkegaardienne, nietzschéenne ou gadamérienne, tout ce qu'il obtint fut : « Cet énergumène azimuté fait peur aux enfants, il faudrait lui demander de sortir de la pièce. »
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mardi 24 janvier 2023

Phénoménologie de l'esprit

 

Sus ! Sus à la raison qui, chez Hegel, forme le rationnel comme objet de pensée ! Sus à la raison qui, malhonnête caponne, contrecarre incessamment les initiatives de l'infini infundibuliforme !

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 20 janvier 2023

Cécité volontaire

 

Dans l'ensemble, le réel est sordide. Mais le monstre bipède, prisonnier il faut croire du « moment dialectique » hégélien — où « les déterminations finies se suppriment elles-mêmes et passent dans leurs contraires » — fait « jore » qu'il ne s'en aperçoit pas.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

lundi 24 octobre 2022

Pataugeoire spéculative

 

La pensée commence par penser sa propre existence (c'est le moment anselmien). Cela se passe en général sans anicroche. Mais là où les choses se compliquent, c'est quand ladite pensée se mêle d'investir l'être extérieur et de s'y affirmer (c'est le moment spéculatif hégélien). Elle patauge ! Elle patauge lamentablement !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

samedi 14 mai 2022

Crise de kakon

 

De longues explorations dans les diverticules de la réalité empirique ont permis à l'homme du nihil d'acquérir cette douloureuse certitude : dans le réel, tout est faux. Le monde n'est qu'une collection de simulacres. L'idéalisme allemand, le temps, les phénomènes, les organes, les voyages, la permaculture, Héraclite, Spinoza, Hegel, les « lieux de culture », tout. Sa conclusion ? Aux chiottes ! Aux doubles-vécés ! Pour qui nous prend-on, à la fin ?

(Fernand Delaunay, Glomérules)

vendredi 29 octobre 2021

Un sacré pastis

 

Drôle de chose que la vie ! Le vent violent du « flux temporel universel » bergsonien couche les lavatères, la « nécessité logique » hégélienne écrase le sujet pensant comme ferait une énorme valise en cuir de vache, et la mort vient achever le travail. Rien ne dure, tout est abîmé...

(Fernand Delaunay, Glomérules)

mercredi 21 avril 2021

Antidote


Selon l'homme du nihil, « le vocable reginglette est, avec le taupicide, le seul antidote possible à l'angoisse métaphysique qui mine le sujet pensant, et à cette misère existentielle où les philosophes Kant et Hegel, avec leurs terribles "concepts", ont plongé l'humanité. »

(Fernand Delaunay, Glomérules)

lundi 9 décembre 2019

Du beau


Comparée à celles de Kant, de Hegel et de Schopenhauer, l'esthétique de l'homme du nihil possède au moins le mérite de la concision : « Est beau, affirme-t-il, ce qui nous rappelle une (belle) femme nue. » — Tout n'est-il pas dit, et en peu de mots ?

(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)

dimanche 10 novembre 2019

Panne dans le désert, 1968 (Tobias Wolff)


Krystal dormait quand ils passèrent le Colorado. Mark avait promis de s'arrêter pour prendre des photos, mais, le moment venu, il la regarda et continua de rouler. Le visage de Krystal était bouffi par la chaleur qui soufflait dans la voiture. Ses cheveux, coupés courts pour l'été, étaient collés à son front. Seules quelques mèches voletaient dans le courant d'air. Elle avait croisé les mains contre son ventre et cela la faisait paraître encore plus enceinte qu'elle ne l'était.
Les pneus chantèrent sur les grilles du pont. La rivière s'étendait de part et d'autre jusqu'à l'horizon, aussi bleue que le ciel vide. Mark vit l'ombre du pont sur l'eau, avec la voiture qui courait entre les poutrelles, et l'éclat de l'eau sous les grilles. Puis les pneus redevinrent silencieux. Mark eut soudain l'impression qu'il existait une profonde connivence entre la chair du monde qui est là comme la masse du sensible, être de promiscuité, et d'empiètement, et la chair du corps comme recouvrement et soudure insensible du corps voyant et du corps visible, du corps sentant et du corps sensible. Pendant un temps, il se sentit presque aussi bien qu'il s'était attendu à l'être quand il avait commencé à étudier la phénoménologie.
Mais cela ne dura pas. Bientôt, la pensée de Husserl lui apparut comme tâtonnante, incertaine de son cours, sur bien des points insoucieuse de l'histoire, fort portée à croire que le problème de la connaissance, convenablement posé, fournit la clef de toute la philosophie, enfin et surtout imprégnée de l'idée que la philosophie est affaire de réflexion personnelle d'un esprit individuel auquel cette réflexion ne confère pas de réalité nouvelle mais seulement un savoir nouveau.
Deux faucons tournoyaient dans le ciel, projetant des ombres immenses sur le sable gris baigné de soleil. « J'aurais dû me placer plutôt sous l'égide de Hegel, se dit Mark. Lui au moins a une doctrine ferme et systématique, déterminée par sa fin en chacun de ses moments, affirmant que le philosophe surgit de l'histoire en quelque sorte comme le savoir d'une action surgit de cette action, niant avec détermination la portée réelle ultime du problème de la connaissance, tenu seulement pour caractéristique d'une phase de l'évolution ; proclamant que le savoir philosophique révèle l'Esprit absolu à lui-même et assure sa totale perfection. » — Mais il était trop tard, les jeux étaient faits.
Au loin, les montagnes étaient dénudées et bleues. Mark passa devant un panneau annonçant une sortie vers une ville du nom de Blythe. Il songea à s'arrêter, mais il ne voulait pas risquer de passer une fois de plus de la conscience des objets individuels et concrets au royaume transempirique des pures essences. Il continua de rouler dans le désert.


(Étienne-Marcel Dussap, Forcipressure)

vendredi 22 février 2019

mardi 8 janvier 2019

Concept abstrait


Moins heureux que Descartes qui, de son doute, tirait du moins la certitude de son existence, l'homme du nihil ne peut tirer du sien une preuve suffisante qu'il n'est pas un pur et simple « concept abstrait » et qu'il ne va pas, dans un instant, être dissous par un disciple de Hegel en proie au « moment dialectique ».

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

vendredi 12 octobre 2018

Dangers du moment dialectique


« Lorsque des circonstances favorables accompagnent l'intoxication par l'idéalisme allemand, l'organisme parvient souvent, soit à éliminer le venin de cette doctrine, soit à l'assimiler et à en neutraliser l'action destructive. Quelquefois cependant, le malade demeure hanté par la dissolution des concepts abstraits, traîne encore pendant quelques années une existence languissante, et finit par périr d'une hydropisie générale, qui marche rapidement. » (Johann Rengger, Sur les effets de l'idéalisme allemand, in Journal complémentaire des sciences médicales, vol. 37, Panckoucke, Paris, 1830)

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)