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mercredi 11 septembre 2024

Tænia existentiel

 

Personne ne l'en croyait capable, mais en travaillant quotidiennement son en-soi, le philosophe Jean-Paul Sartre parvint à se développer dans l'intestin au point d'atteindre plusieurs mètres de longueur. Maurice Merleau-Ponty lui-même, pourtant blasé en matière de phénomènes, en était soufflé.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

dimanche 25 août 2024

La vie seule

 

Pas besoin de radjaïdjah ni de gril : à elle seule, la vie se chargera de vous rendre maboul (et l'enfer c'est les autres, à ce qu'il paraît).
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

lundi 10 juin 2024

Quels autres

 

Le philosophe Sartre dit que l'enfer c'est les autres, mais il ne s'est pas regardé. Car en vérité, ce ne sont pas ses autres, qui sont l'enfer, ce sont les nôtres, et il en fait partie. Il aurait donc mieux fait de se taire, avec sa greluche de « Beauvoir ».
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

samedi 23 mars 2024

À poil de Nicosie

 

Si, comme le postule l’existentialisme sartrien, Dieu n'existe pas, alors il n’y a plus de nature humaine, plus de normes morales, plus de bien ni de mal a priori, plus rien sur quoi s'appuyer. L'étant existant se retrouve à poil de Nicosie.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

vendredi 9 février 2024

Un serin

 

Tout jeune déjà, Jean-Paul Sartre affirmait à qui voulait l'entendre que « l'en soi n'a pas à être sa propre potentialité sur le mode du pas-encore ». Ses parents en étaient gênés et lui disaient qu'il était un « serin ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

lundi 9 octobre 2023

Moments de la légende

 

Robinson Crusoé découvrant, incrédule, des empreintes de pas ; Ulysse bandant son grand arc ; Hamlet brandissant le crâne du bouffon Yorick ; Jean-Paul Sartre vendant La Cause du peuple sur les Grands Boulevards : ce sont là des moments cruciaux de la légende, et chacun restera gravé à jamais dans les mémoires.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

samedi 16 septembre 2023

Une infernale troïka

 

Carpe diem, qu'ils disent... On voudrait bien, mais quand on est suffoqué par l'absurde camusien, horrifié par la malrucienne condition humaine, et pris en sus d'une sartrienne nausée, jouir de l'instant présent est tout simplement impossible. Camus, Malraux, Sartre, ces trois auteurs nous auront décidément fait beaucoup de mal. Ils ont fait de nous des « handicapés de la vie ».
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

samedi 22 juillet 2023

Triangulation existentielle

 

D'après René Maheu, dans le couple Sartre-Beauvoir, c'est Jean-Paul qui portait le théodolite.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

jeudi 8 juin 2023

Liberté et aliénation

 

Médiocre joueur de billard, Jean-Paul Sartre n'en accepta pas moins d'affronter Francis Ponge, car il pensait que la manie descriptive de ce dernier allait le conduire à faire des « fausses queues » (comme en son temps Husserl avec ses « phénomènes »). L'existentialiste en fut pour ses frais et fut battu à plate couture. Il se dit que la prochaine fois, il « prendrait » Ponge aux petits chevaux, jeu où il excellait puisqu'il avait déjà battu Maurice Blanchot et Georges Bataille, tous deux joueurs réputés.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

dimanche 16 avril 2023

Péjoration

 

L'individu Jean-Paul Sartre est au Dasein heideggérien ce que le rat est au surmulot : une péjoration.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mardi 14 mars 2023

Constipation conceptuelle

 

D'après René Maheu, quand Jean-Paul Sartre apprit que Céline l'appelait « le tænia », il en fut si courroucé qu'il ne put créer le moindre concept de deux jours. 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 12 février 2023

Exutoires

 

Le philosophe Jean-Paul Sartre n'avait pas le droit de faire des miettes, et quand il oubliait de mettre les patins, ça bardait pour son matricule. Dans son intérieur, il était presque aussi brimé que le « Grandiloque des Carpates ». Les Simone, « comme même »... c'est quelque chose ! Heureusement, il y avait l'existentialisme (pour l'un) et la négation universelle (pour l'autre). Sinon... 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

lundi 12 décembre 2022

Philosophes de petite taille

 

Pourquoi s'obstiner à déblatérer sur l'être et le néant, alors que Gorgias a déja tout dit ? Dans son traité Sur le non-étant, il démontre avec une rigueur implacable que : premièrement, rien n'existe ; deuxièmement, même s'il existe quelque chose, l'homme ne peut l'appréhender ; troisièmement, même si on pouvait l'appréhender, on ne pourrait ni le formuler ni l'expliquer aux autres. On lit ça, et d'un coup, Heidegger, Sartre, Wittgenstein, apparaissent pour ce qu'ils sont : des « petits nains » — et verbeux avec ça.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 1 décembre 2022

Existentialisme

 

Le véritable existentialiste ne se trémousse pas dans les caves de Saint-Germain-des-Prés. Il n'écoute pas de jazz ni ne se pâme aux mélopées de la fille Gréco. Non, mes amis. Le véritable existentialiste, au contraire, se livre à des macérations continuelles. Il a une « écharde dans la chair ». Il ne peut oublier sa Némésis, une bourrelle du nom de Régine Olsen, qui est devenue pour lui le symbole de l'existence même (et suave).

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

mardi 23 août 2022

L'anti-Sartre

 

Le nihilique n'est pas un penseur et ne prétend pas au titre de philosophe. Dans sa cervelle sacculiforme, seule palpite l'idée du vide, unique affaire de tout anachorète digne de ce nom.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

mercredi 17 août 2022

Esse et percipi

 

Jean-Paul Sartre était un piètre penseur doublé d'un être puant, mais il a raison sur un point : dès le moment que Husserl fait du noème un irréel corrélatif de la noèse et dont l'esse est un percipi, il est totalement infidèle à son principe. Oui, cela est vrai. Mais qu'est-ce que cela nous fait, à nous (comme dirait le professeur Basile Munteanu) ?

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

dimanche 8 mai 2022

Contre-révolution

 

Dans sa Critique de la Raison dialectique, le pénible Jean-Paul Sartre accuse le sous-sol de Budapest d'être contre-révolutionnaire parce qu'il ne se prête pas à la construction du métro souhaité par le dirigeant communiste Mátyás Rákosi. Pour l'homme du nihil, c'est la « réalité empirique » tout entière qui est contre-révolutionnaire — ou encore pis : « caguante ». Elle ne le laisse rien faire, ni métro ni foutre ni branle. Elle le brime à chaque instant !

(Fernand Delaunay, Glomérules)

dimanche 1 mai 2022

Objectification du nihilique

 

« L'enfer, c'est les autres », a dit le pénible Jean-Paul Sartre. Et de fait, l'infernal croque-mitaine lévinassien — le fameux « autrui » —, par sa manie scrutatrice, transforme l'homme du nihil en une chose, en un vulgaire « objet dans le monde » ! Le salop !

(Fernand Delaunay, Glomérules)

jeudi 31 mars 2022

Silence noético-noématique

 

S'il faut en croire Gragerfis, Jean-Paul Sartre resta pendant trois ans — de 1980 à 1983 — sans prononcer une parole. Dans son Journal, Gragerfis explique cette débauche de silence par le fait que le philosophe était, comme on dit, « décédé ». Et il en conclut que le « décès » a parfois du bon.

(Fernand Delaunay, Glomérules)

jeudi 16 décembre 2021

Scrupule phénoménologique

 

« La chaise n'est pas dans la conscience », dit le pénible Jean-Paul Sartre au début de L'Imaginaire. Et lorsque le nihilique regarde une chaise, c'est effectivement la chaise qu'il vise et non son image dans la conscience. Mais quand il s'agit de s'asseoir, c'est autre chose : il n'oublie pas que « rien n'est » et préfère rester debout pour ne pas courir le risque de s'esquinter le fondement (de l'historialité du Dasein).

(Fernand Delaunay, Glomérules)