Jean-Paul
Sartre était surnommé le Tænia. Simone de Beauvoir, dont il était l'âme
damnée, était surnommée le Castor. S'accouplèrent-ils, nul ne le sait,
mais trop éloignés l'un de l'autre dans le système de nomenclature
binominale de Linné, ils étaient voués à rester sans descendance.
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)
Ce portrait du binôme dans le "Prières exaucées" de Capote est pas mal torché : « À l'époque le Pont-Royal avait un petit bar en sous-sol aux fauteuils de cuir qui était l'abreuvoir préféré des grands mammifères de la haute bohème. Un œil noyé, l'autre à la dérive, ce louchon de Sartre, pipe au bec, teint terreux, et sa taupe de Beauvoir, sentant la jeune fille prolongée, étaient généralement calés dans le coin comme deux poupées de ventriloque abandonnées. »
RépondreSupprimerBien torché, en effet. Je ne connaissais pas ce texte, merci.
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