« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
vendredi 14 décembre 2018
Retour au Grand Rien
Supériorité de l'homicide de soi-même sur l'écrit et la parole : en s'y livrant, l'homme voit son front se dérider, sa morgue l'abandonner, son désir de « créer des concepts » disparaître, et il exulte à la pensée de la fameuse « tache verte abdominale » qui bientôt signalera à l'omnitude son retour enthousiaste au Grand Rien.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Nouvelles expériences sur le vide
Comme les physiciens Michelson et Morley, le suicidé philosophique tente de démontrer l'existence de l'éther luminifère, mais par une voie plus directe : en se faisant sauter la cervelle.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Page de journal
19 septembre. — Le pessimisme des poètes ioniens atteint son apogée avec Simonide de Céos qui affirme que le désir est un mal et que la mort, mettant fin à la douleur qu'il nous cause, est un bien. — Une intuition confirmée plus tard par de nombreux suicidés philosophiques, au premier rang desquels Edmond-Henri Crisinel dit « le Nerval vaudois ».
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Rappel superflu
Le faciès du « monstre bipède » ne saurait en aucun cas évoquer avec vraisemblance un visage, tant il est vide, plat, dénué d'âme. Il semble plutôt là pour rappeler au nihilique cette vérité essentielle : que la vie possède la consistance de l'excrément, sa couleur crépusculaire, sa masse inexorable.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Irréfutable
La preuve de la « réalité empirique », c'est que je meurs.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
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