samedi 11 mars 2023

Connaissance par les gouffres

 

Fidèle à sa réputation de « penseur paradoxal », Frédéric Nietzsche n'hésite pas à soutenir — dans Humain, trop humain — que l'humiliation est « une petite gazette du mieux se connaître ». 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Regimbement jaccardien

 

Un jour qu'il n'était pas à prendre avec des pincettes, Jésus aurait prévenu Paul que, même en y allant « franco de port », il lui serait dur de regimber contre les aiguillons (Actes, 9:5-6). Le « héron mélancolique » Roland Jaccard, lui, avait trouvé une façon originale de regimber contre les aiguillons (du réel) : c'était d'engloutir des sushis. 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Cafard

 

Émile Cioran aime le mot cafard. Bien qu'il soit en général sensible aux nuances, il ne voit pas que ce vocable est assez « bébête » et qu'on l'attendrait plus dans la bouche d'une pécore que sous la plume d'un « négateur universel ». 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Bach, la tarte aux poireaux et la momie

 

D'après le professeur Munteanu, le « négateur universel » Émile Cioran voyait en la musique de Bach le seul moyen — hors la pensée de l'homicide de soi-même et la tarte aux poireaux de Simone Boué — de « dissiper son spleen plombé d'antique momie ». 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)