Affichage des articles dont le libellé est Plutarque. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Plutarque. Afficher tous les articles

jeudi 21 février 2019

Belette


31 juillet. — Plutarque remarque que les Thébains honoraient la belette, tandis que les autres Grecs regardaient sa rencontre comme un présage funeste. On prétend que sa cendre, appliquée en cataplasme, guérit les migraines et les cataractes.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

mercredi 13 février 2019

Critique littéraire


« Ausculter l'idée du Rien, étudier sa façon d'investir peu à peu la pachyméninge jusqu'à la soumettre entièrement ; décrire les cruautés de l'haeccéité ; raconter les souffrances de l'homme du nihil embouqué en d'usuelles asphyxies, et le soulagement fugace que lui procure le vocable reginglette ; peindre l'insolence du Moi, la vilenie du monstre bipède... Le plan était séduisant, majestueux et des plus instructifs ; mais Doppelchor n'avait-il pas trop présumé de ses forces en essayant de reproduire un tableau qui, pour être dignement exécuté, aurait exigé dans le même écrivain l'érudition de Denys d'Halicarnasse et de Plutarque, la sagacité et le coup d'œil de Polybe, la pompe de Tite-Live, la vigueur de Salluste, la vue perçante de Tacite et l'inimitable énergie de son mâle pinceau ? » (Stylus Gragerfis, Journal d'un cénobite mondain)

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

vendredi 31 août 2018

Précepte d'hygiène


La dissociation que Simonide (cité par Plutarque dans ses Préceptes d'hygiène) opère entre l'existence humaine et la réalité éternelle — celle du Rien — aboutit à une sorte de manichéisme qui rend vaine toute la partie temporelle de l'existence, condamne l'homme au désespoir et finalement à l'ingestion de taupicide. Pour l'« homme de la Nature et de la Vérité » qui veut persévérer dans l'être, le premier précepte d'hygiène est donc de ne pas lire Simonide.

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

mardi 24 juillet 2018

Un facétieux énergumène


D'après Plutarque, le fameux Timon, dit « le misanthrope » ou encore « l'ours enragé », aurait un jour assemblé tout le peuple d'Athènes pour l'avertir qu'il allait faire abattre un arbre placé dans son jardin, où quelques personnes étaient déjà allées se pendre, et pour engager à se dépêcher ceux qui pourraient avoir envie de profiter de la même commodité.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

dimanche 22 juillet 2018

Dissection du triangle


Ménélaos d'Alexandrie (vers 70 à Alexandrie – vers 140 à Rome) est un mathématicien et astronome grec. On sait par le dialogue de Plutarque Sur le visage qui est dans la lune (De facie in orbe lunæ) que Ménélaos passa une partie de sa vie à Rome, mais Pappus et Proclus laissent entendre qu'il avait étudié dans sa jeunesse à Alexandrie. Quoi qu'il en soit, il est l'auteur d'un théorème qui précise les relations existant entre des longueurs découpées dans un triangle par une sécante. Il en existe une version plane, une version pour le triangle sphérique, et une version à l'usage des suicidés philosophiques (la plus recherchée par les amateurs de macabre).

(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)


vendredi 20 juillet 2018

Solipsisme


Malgré tout le respect qu'inspirent ses grands malheurs et ses grands mérites, le suicidé philosophique reste pour le vulgum pecus comme un étranger. Avec sa requimpette, son colt Frontier et son Plutarque en douze volumes, il se promène toujours seul, et cela suffit à le rendre vaguement inquiétant.

Mais si le vulgum pecus pouvait pénétrer dans sa pachyméninge, l'inquiétude se muerait en terreur. Car en détruisant son Moi, le suicidé philosophique ne se propose rien de moins que d'anéantir le monde tout entier, vulgum pecus compris.


(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

mardi 17 juillet 2018

Paré à toute éventualité


Un pistolet grenu plaqué sur la tempe, et, enfoui dans les larges poches de ma redingote, un Plutarque en douze volumes.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)