mercredi 5 mars 2025

Notes Dosto

 

Comme elles sont de la plume de Dostoïevski, on peut à bon droit appeler les Notes d'hiver sur impressions d'été des « notes Dosto » — de même d'ailleurs que les Notes d'un souterrain. L'écrivain russe a laissé beaucoup de « notes Dosto ». Mais il faut dire qu'il était épileptique, aussi.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Les liseurs

 

La plupart de ceux qui lisent des livres ne le font pas parce qu'ils aiment ça, mais pour se voir (et se faire voir aux autres) comme des liseurs de livres. Ils « croivent » que ça les pose là. Ils font « jore ». Ils ne comprennent rien ou pas grand chose à ce qu'ils lisent mais ce n'est pas très grave vu qu'il n'y a souvent rien à comprendre (même quand ce n'est pas écrit par le pénible Joyce ou l'extrapénible Blanchot).
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Dosto

 

Il devrait falloir un permis, pour lire certains auteurs. Cela nous éviterait d'entendre des pots de pisse ramener Dostoïevski à leur niveau, le qualifier de poussif et s'autoriser à l'appeler Dosto.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Un cadeau ouais tu parles

 

Il se peut que les gens possèdent des qualités que l'on ignore, mais ce sont quand même de sacrées canailles. Prenez le poëte Bobin. Il dit que la vie est un cadeau dont on défait les ficelles chaque matin au réveil, le salop !
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)