« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 30 mai 2018
Vengeance !
Les « progressistes » décervelés qui féminisent les titres et les noms de métier, comme il aimerait, l'homme du nihil, leur arracher les dents, ou les leur casser dans la bouche à coups de pierres, comme on fit à sainte Apolline, à saint Janvier et à saint Martial ; ou leur verser du plomb fondu dans la bouche, comme à saint Faustin, à saint Jovite et à saint Prime ; ou encore, s'il s'agit de personnes du sexe, leur pincer les mamelles avec des tenailles de fer, comme cela arriva à sainte Agathe et à sainte Helconide à Corinthe !
Mais ce qui le comblerait, l'homme du nihil, ce serait de leur ouvrir le ventre, d'en arracher les entrailles, sans toucher les parties nobles — à supposer qu'il s'en trouve —, d'y mettre de l'avoine et d'y faire manger les chevaux, comme firent les naturels d'Ascalon et d'Héliopolis à saint Cyrille, diacre, et aux autres martyrs sous Julien l'Apostat.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
La pénible volubilité de l'être
L'insupportable jovialité de Séraphin Lampion, dont le Moi se débonde sans cesse en un torrent d'anecdotes, de blagues et de calembours, met le comble aux calamités de l'homme du nihil, déjà aux prises avec l'haeccéité qui l'écrase comme ferait une énorme valise en cuir de vache.
Confronté à la temporalité du temps, à la mortalité de l'être mortel, à l'accablante haeccéité, l'homme du nihil, ce suicidé philosophique en puissance, ne saurait ressentir pour Lampion et ses semblables qu'une prodigieuse aversion, et il ne rêve que de les faire taire par n'importe quel moyen et une bonne fois pour toutes.
(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)
Sémantique tarskienne
Le monde — la « réalité empirique » des philosophes — est bien une « notation sans dénotation », au grand dam de McDermott — et du suicidé philosophique.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Théorème du point fixe de Brouwer
En 1912, le mathématicien Luitzen Egbertus Jan Brouwer démontre le résultat suivant : toute application continue d'un homme du nihil — qu'il nomme, on ne sait pourquoi, une « boule fermée » — dans lui-même admet un point fixe : la pensée de se détruire.
Selon Gragerfis, ce théorème aurait son origine dans l'observation d'une tasse de café par Brouwer. Quand on mélange son sucre, en effet, il semble qu'il y ait toujours un point immobile. Le mathématicien en déduit que : « À tout moment, il y a un point de la surface qui n'aura pas changé de place ».
Brouwer aurait ajouté : « Je puis formuler ce magnifique résultat autrement, je prends une feuille horizontale, une autre feuille identique que je froisse et que je replace en l'aplatissant sur l'autre. Un point de la feuille froissée est à la même place que sur l'autre feuille ».
Mais ici, attention : quand Brouwer aplatit sa feuille froissée, il ne la déplie pas, il l'écrase, comme fait de son Moi le suicidé philosophique !
(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)
Enlisement conceptuel
On ne peut ressentir qu'une pitié immense pour le philosophe, cet avorton au teint cireux qui s'affaire incessamment à disséquer la réalité empirique. C'est l'homme qui s'enlise : on ne voit plus que sa main, qui s'agite encore pour implorer un impossible secours, et la fange conceptuelle l'ensevelit...
(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)
Gnosticisme fatal
« Jeudi après-midi, une femme qui se promenait avec son chien en forêt de Chantraine a fait une découverte macabre. Alors qu'elle se trouvait dans un endroit très pentu, cette promeneuse est tombée sur un homme pendu à un arbre. Alertés par cette dame, les policiers ont été dépêchés sur les lieux afin de récupérer le corps du malheureux.
Après quelques recherches, il s'est avéré que l'homme était âgé de 37 ans et qu'il était connu pour adhérer au gnosticisme, une doctrine dont les adeptes, selon le procureur de la République, "croient que les êtres humains sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel créé par un dieu mauvais ou imparfait : le Démiurge".
D'après les premières investigations, l'homme se serait suicidé parce qu'il se jugeait prisonnier du temps, de son corps, de son âme inférieure et du monde. Il semble qu'en outre, il donnait à la matière une origine spirituelle et y voyait une "expression externe solidifiée" de l'Être absolu.
Le parquet n'a pas opposé d'obstacle médico-légal : la cause de la mort semblant très claire, il n'y aura pas d'autopsie. » (Vosges Matin, 19 janvier 2018)
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)
Pourquoi le suicide
De nombreux auteurs, anciens et modernes, ont cru trouver le point de départ de l'homicide de soi-même dans le sentiment d'inconfort, d'« intranquillité », qui naît de la lecture des œuvres de Georges Perec.
Si vraiment cette explication est la bonne, ne serait-il pas urgent de tenter d'entraver la propagation de cette « littérature » et, par ce moyen, l'apparition des phénomènes morbides auxquels elle donne naissance ?
(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)
Procédé économique
Guérir l'angoisse d'exister moyennant une dépense de 10 à 40 centimes, voilà le triomphe du taupicide 1 !
1. Quelquefois, pour masquer une très légère odeur de marée, il est expédient d'ajouter quelques centigrammes de poudre de cannelle. Compter une dizaine de centimes de plus.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
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