samedi 17 septembre 2022

Marsupialisation du réel

 

Chez le nihilique, tout irrite : sa misanthropie, son pessimisme, ses lévitations de kinkajou professoral, son goût des prosopopées... Et comme pour aggraver encore son cas, il cherche à marsupialiser le réel à l'aide d'un menu gravier phonématique !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

Crawl occipital

 

Il est certes fort plaisant de ruminer sur l'haeccéité, la temporalité du temps, la mortalité de l'être mortel, etc., mais c'est une occupation sédentaire et il est notoire que l'inactivité physique accroît le risque de développer des maladies telles que l'insuffisance cardiaque, les affections cardiovasculaires, l'accident vasculaire cérébral, le diabète, l'hypertension, et d'autres encore plus effrayantes. Alors pour prendre un peu d'exercice, le nihilique, au moins une fois par semaine, plonge dans la mer plate du Rien et y nage un crawl occipital de grande ampleur. 

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

Une veine de bossu

 

Comme il a de la chance, l'homme de la Nature et de la Vérité ! Rien ne le trouble, il déambule débonnaire sous des cieux définitifs, il a même un sol sous ses pieds, le salop !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

Culture générale

 

Le cerveau de l'homme est un fatras sans nom. On y trouve aussi bien le vergobret des Éduens que la rondache de l'hipparque. Rien, hélas, qui aide un tant soit peu à mourir.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)