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jeudi 22 juin 2023

Balance de Job

 

Job dit que s'il était possible de peser sa souffrance et ses calamités, elles se révéleraient plus lourdes que le sable de la mer. Mais il ne précise pas si, dans les arbres, il inclut aussi les « arbustres » (par exemple le cornouiller).
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mardi 31 janvier 2023

Remake de Job

 

Le temps nous enlève tout : nos biens meubles et immeubles, nos amis (pour ceux qui en ont), et jusqu'aux poils que nous avons sur le caillou (les cheveux, comme cela s'appelle). Il nous met à l'épreuve comme Dieu a fait Job. Ça le fait rire, le salop, mais il va voir. Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire mais ça ne va pas se passer comme ça.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

lundi 9 janvier 2023

Histoire de Job (suite)

 

Après que Job l'eut appelé un « pot de pisse », Dieu dit à Simon dit Pierre : « T'as entendu ?! Il m'a traité ! »

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 8 janvier 2023

Histoire de Job

 

Job ne va pas du tout. Quand Bildad lui a demandé si ça boumait, il a répondu « comme ci comme ça », mais c'était uniquement pour être poli. On lui a tout pris et il l'a sec. Ça ne va pas se passer comme ça. Si Dieu vient l'asticoter, il le traitera de conifère ou de pot de pisse. Ça ne changera sans doute rien mais ça le soulagera un peu.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

lundi 26 décembre 2022

Réponse d'Allemand

 

Quand Bildad demande à Job comment il va yau de poêle, le « torturé » — comme l'appelle Kierkegaard — ne semble pas saisir la plaisanterie et répond : « Si du moins le fléau donnait soudain la mort !... Mais il se rit des épreuves de l'innocent. »

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 4 novembre 2022

Et toi, la matelas ?

 

Ce qui frappe, dans la Bible, c'est l'absence quasi totale d'humour. La seule exception est quand Bildad demande à Job comment il va yau de poêle.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

lundi 4 février 2019

Adieux à la réalité empirique


« Renonces-y ! Renonces-y ! » — Comme cela est bien dit, vraiment !

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

mercredi 15 août 2018

Une terrible épreuve


Chaque fois qu'il doit quitter son cagibi pour aller dans le monde, l'homme du nihil pense, non aux « derniers mots du grand savant Jacques Monod que chacun répète en soi-même jusqu'à la fin » 1, mais à ces paroles de l'infortuné Job succombant sous le poids de ses douleurs : « Pourquoi ne suis-je pas mort dès le premier moment de ma naissance ? Pourquoi n'ai-je pas expiré en sortant du sein de ma mère ? Pourquoi une sage-femme m'a-t-elle reçu sur ses genoux, et pourquoi m'a-t-on donné des mamelles à sucer ? Car je serais maintenant couché dans le tombeau, je me reposerais, je dormirais, et j'aurais été dès lors dans une profonde tranquillité. »

1. « Je cherche à comprendre », s'il faut en croire Gragerfis.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

vendredi 6 juillet 2018

Le « maudit cargo » de l'existence


D'après Henri Massis, dans le Crabe aux pinces d'or, le Karaboudjan représenterait l'existence et Tintin serait une instance de ce que l'ontologue Martin Heidegger nomme l'« être-jeté ». Selon lui, la réponse que fait le jeune reporter au capitaine Haddock lorsque ce dernier lui demande qui il est — « Quelqu'un qu'on a embarqué de force sur ce maudit cargo... » — évoque irrésistiblement la fameuse tirade de Job : « Pourquoi ne suis-je pas mort dès le premier moment de ma naissance ? Pourquoi n'ai-je pas expiré en sortant du sein de ma mère ? Pourquoi une sage-femme m'a-t-elle reçu sur ses genoux, et pourquoi m'a-t-on donné des mamelles à sucer ? Car je serais maintenant couché dans le tombeau, je me reposerais, je dormirais, et j'aurais été dès lors dans une profonde tranquillité. »

Tintin, un homme du nihil ? Lui qui possède tous les attributs du « héros positif », de l'« homme de la Nature et de la Vérité » ? Cela paraît tout de même peu vraisemblable.

À moins qu'il ne se trouve en lui quelque secrète fêlure à la Scott Fitzgerald ?...


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)