« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 15 août 2018
Une terrible épreuve
Chaque fois qu'il doit quitter son cagibi pour aller dans le monde, l'homme du nihil pense, non aux « derniers mots du grand savant Jacques Monod que chacun répète en soi-même jusqu'à la fin » 1, mais à ces paroles de l'infortuné Job succombant sous le poids de ses douleurs : « Pourquoi ne suis-je pas mort dès le premier moment de ma naissance ? Pourquoi n'ai-je pas expiré en sortant du sein de ma mère ? Pourquoi une sage-femme m'a-t-elle reçu sur ses genoux, et pourquoi m'a-t-on donné des mamelles à sucer ? Car je serais maintenant couché dans le tombeau, je me reposerais, je dormirais, et j'aurais été dès lors dans une profonde tranquillité. »
1. « Je cherche à comprendre », s'il faut en croire Gragerfis.
(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)
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