S'il
n'existait rien de plus triste, dans la « réalité empirique », qu'une
fête foraine, on pourrait dire que le monde est triste comme une fête
foraine. Mais il y a plus triste qu'une fête foraine, il y a... un bal
de mariage. Il faudra donc dire que le monde est triste comme un bal de
mariage.
On
est âgé de huit ans à peu près. Au milieu de la nuit, on entend du
bruit dans la cuisine, on se lève et on découvre son père — son propre
père ! — occupé à découper un morceau de lard rôti ! Cette terreur
qui vous envahit alors, comment ne pas penser qu'elle cache quelque
chose de gigantesque ?