« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 20 février 2019
Djoudjou
L'être consacré au Rien — le fameux « homme du nihil » de Raymond Doppelchor — peut n'être, par cette consécration, nullement modifié dans son apparence. Il n'en est pas moins transformé du tout au tout. À partir de ce moment, la façon dont on se comporte à son égard subit une modification parallèle. Il n'est plus possible d'en user librement avec lui. Il suscite des sentiments d'effroi et de vénération. Il se présente comme « interdit » (djoudjou). Son contact est devenu périlleux. Un châtiment automatique et immédiat frapperait l'imprudent aussi sûrement que la flamme brûle la main qui la touche : le Rien est toujours plus ou moins « ce dont on n'approche pas sans mourir ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
La marée selon Végèce
30 octobre. — L'historien latin Végèce dit que le flux et le reflux sont une sorte de mouvement propre et de respiration de la mer. (Instit. rei milit., V, 12)
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Investissement à fonds perdus
« C'est en effet une caractéristique de l'acte défécatoire qu'il ne crée aucune richesse, aucune œuvre digne de ce nom. Par là, il se différencie du travail ou de l'art. À la fin de l'opération, tout peut et doit repartir au même point, sans que rien de nouveau (ou presque) n'ait surgi : ni objet manufacturé, ni chef-d'œuvre de la statuaire, ni capital accru. La défécation est occasion de dépense pure : de temps, d'énergie, d'ingéniosité, d'adresse et souvent d'argent pour l'achat des accessoires (papier toilette) ou pour payer éventuellement la location du local. » (Edmond Chassagnol, Théorie du trop-plein)
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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