mercredi 31 mai 2023

Non-lecture d'Unamuno

 

Si le monstre bipède avait un minimum de « sentiment tragique de la vie », il ne vivrait pas comme il vit (c'est-à-dire comme un babiroussa). Il faut croire qu'il n'a pas lu Unamuno... Oui... ça doit être ça...
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

Presque comme Sadegh

 

Le nihilique aime beaucoup Sadegh Hedayat. Il l'admire mais aussi il l'envie. Car lui aussi rêverait d'être l'auteur d'une littérature crépusculaire et insolite, marquée par la hantise du suicide. Lui aussi aimerait décrire les mœurs persanes avec humour et poésie. Et maintenant qu'il y pense, il a beaucoup de points communs avec Hedayat : comme l'écrivain iranien, il est hanté par ses démons ; il vit en marge de la société ; il porte un regard désespéré, teinté d'une ironie impitoyable, sur l'absurdité du monde et l'inguérissable folie de l'âme humaine... Mais là s'arrête la ressemblance. Car loin d'être un esprit libre dans la lignée d'Omar Khayyam, il est de Bezons !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

D'égout et des couleurs

 

Tout le monde ne se tue pas de la même façon. Par exemple, Pierre Bérégovoy fit le choix de se suicider « au bord d'un canal où il était souvent venu goûter la paix et la beauté des choses ». Il ne se pendit pas à la grille d'un égout dans une ruelle sordide comme son presque homonyme le poëte Gérard de Nerval (il n'y a que quatorze lettres de différence).
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

Castrorama

 

Chez Fidel Castro aussi, il y avait tout ce qu'il fallait : non seulement des outils et des matériaux mais des geôles et des chevalets de torture. Tant l'homme est un loup pour l'homme...
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)