mercredi 30 octobre 2024

Inconscience des routiers hérédiens

 

Les routiers dont parle José-Maria de Heredia dans son poëme Les Conquérants, on les imagine au volant de leur « gros cul » et on ne peut s'empêcher de frissonner à la pensée qu'ils conduisaient ivres (d'un rêve héroïque et brutal).
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

Roger

 

En 1271, à Barcelone, Abraham Aboulafia est touché par l'esprit prophétique après avoir obtenu la connaissance du vrai nom de Dieu. Il s'appellerait Roger, à l'en croire. C'est un prénom qui vient du germanique hrod, victorieux, et gari, la lance. Ça ne semble pas absurde, à première vue.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

Post-scriptum aux miettes philosophiques

 

Ce que veulent les bonnes femmes, personne n'a encore réussi à le découvrir. C'est sûrement quelque chose de pas très catholique, mais quoi ? Le savent-elles seulement elles-mêmes ? Apparemment, tout ce qui les intéresse, c'est d'être des « échardes dans la chair », comme cette pochetée de Régine Olsen. Si c'est ça, nous voilà bien. On va douiller comme Kierkegaard, ça ne fait pas un pli. Oh, et puis merde.
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

Une rancune grosse comme le Ritz

 

« J'ai quitté la vie sans rancune ; j'aurai plus jamais mal aux dents. Me v'là dans la fosse commune, la fosse commune du temps. » — Pas mal dit, mais nous, c'est avec rancune, que nous allons quitter ce margouillis exophtalmique, et même avec une rancune grosse comme un camion de déménagement. Parce que les avanies qu'on y a subies, c'est à ne pas croire. Cochonnerie !
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)